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Libres Paroles sur les manipulations

Ici vous pouvez exprimer votre opinion, votre analyse, votre ressenti, délivrer votre regard, formuler vos réflexions,... et accueillir la parole de l'autre. Il s'agit d'un espace citoyen, ouvert. Pour transmettre votre merci de préciser s'il s'agit d'une "réponse à" ou d'un "texte nouveau".

 

03.04.05 - RSF et les menteurs professionnels. Reporters Sans Frontières fait diffuser un spot où l’on voit des gens sur une plage. Le rectangle de l’image s’arrondit vite en œilleton de porte de cellule. Une publicité pour la liberté d’expression en Chine ? Que nenni ! la Chine n’est pas dans la liste des pays que les USA promettent d’avaler un de ces quatre (problèmes de digestion en Irak ?). L’image devient entièrement noire. Ah ! le tombeau où l’armée US a envoyé pas mal de journalistes ces dernières années. ? Re-que nenni ! RSF ne touche pas aux USA (à croire qu’ils sont financés par). Non, l’œilleton, le noir sépulcral, c’est Cuba, pays où la presse ment.

Le spot est réalisé par TBWA, 3ème groupe français de communication, propriété du groupe américain Omnicom qui compte 237 agences dans 75 pays. TBWA est dirigée depuis New York par le Français Jean-Marie Dru. Un homme modeste, un défenseur des droits de l’homme et un partisan de l’information vraie. Le magazine l’Expansion ((1/2/2004) nous le confirme :

1- A New York, ses enfants fréquent le lycée que fréquentaient les enfants du Rmiste Jean-Marie Messier,

2-Il a fondé l’agence BDDP (qu’il a vendue à TBWA) où les employés s’entendaient dire «  Si tu ne viens pas travailler le dimanche quand on te le demande, inutile de revenir le lendemain »,

3- En Afrique du Sud, il organisa une file d’attente en payant des figurants devant les guichets d’un championnat de cricket et il diffusa la rumeur d’une pénurie de billets. Tout fut vendu en quelques heures.

Pourquoi faut-il que, dès qu’on écrit « RSF », viennent les mots « USA, argent, mépris des peuples, tromperie » ?

A contrario, essayez d’accoler : « RSF, éthique, impartialité, transparence », ça bogue. Et pour peu que RSF organise (le 12 avril, par exemple) une manifestation hostile devant l’ambassade de Cuba à Paris, on finirait par se demander si l’on parle d’une ONG ou d’une officine planqué derrière une couverture humanitaire.

Espérons que les nervis et les vedettes-paillettes de Robert Ménard renseigneront sur ce point la « file d’attente » qui les accueillera devant l'ambassade, 16 rue de Presles, métro Dupleix et qui leur fera comprendre qu’il est « inutile de revenir le lendemain.»

01.02.05 - Ménard (Reporter Sans Frontière) ou le perroquet européen de Bush En 2004, 53 journalistes ont été tués dans les pays suivants : Arabie Saoudite, Palestine, Bangladesh, Brésil, Colombie, Gambie, Haïti, Inde, Irak, Mexique, Népal, Nicaragua, Pakistan, Pérou, Philippines, République Dominicaine, Russie, Serbie, Sri Lanka. Le record a été battu en Irak où sévit l’armée US (19 journalistes et 12 de leurs collaborateurs tués).

En conséquence, l’officine Reporters Sans Frontières, a écrit une longue lettre ouverte aux 25 ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne pour les adjurer de punir sévèrement… Cuba. Avec une frayeur rétrospective, RSF rappelle aux 25 ministres (amnésiques ?) qu’en 2003, Cuba était sur le point de bénéficier des « Accords de Cotonou » (aide économique et régime de préférence commerciale avec l’Europe pour des pays d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique). Mais la vague d’arrestations intervenue dans l’île avait finalement donné prétexte à une série de mesures de rétorsions sous l’impulsion de l’Espagnol Aznar.

Ces mesures étaient assez vexatoires pour que les Cubains refusent dignement les quelques aumônes qui subsistaient et distendent leurs relations diplomatiques avec l’Europe. Alors que ces mesures sont sur le point être abrogées, Robert Ménard appelle frénétiquement à « leur maintien, voire à leur renforcement.». Présupposant à l’évidence que les 25 ministres destinataires sont mal-comprenants, le leader de RSF use d’offensantes redondances puisque, dans la même lettre, les mots (ou leurs dérivés) « maintien » ou « renforcement » leur sont servis cinq fois, épaulés (et de six !) par une variante : « approfondi .»

Par sa forme, son fond et son opportunité, cette diatribe radoteuse aurait pu être signée par Bush, sans qu’une virgule en soit changée (voir le texte intégral sur Internet). Au demeurant, on s’étonnera d’une autre contradiction de RSF : cette officine assure que la Chine est la plus grande prison du monde pour journalistes, mais elle ne réclame aucune mesure de rétorsion économique à son encontre.

La raison en est simple : Bush ne le fait pas non plus. Par contre, les USA ont signifié à Zapatero leur désaccord avec la normalisation des rapports entre l’Espagne et Cuba. Du coup, leur perroquet zélé ameute l’Europe entière depuis son perchoir doré. La conclusion sera laissée à Mirabeau : « Il existe quelqu'un de pire que le bourreau, c'est son valet. » Maxime Vivas, écrivain.

24.01.05 - Micro-puces sous-cutanée. Vous êtes tous invités à le télécharger dans la rubrique "imprimer" ou "agir" du site http://www.implanter.org Choix entre format Word ou PDF « AUJOURD'HUI LA MICRO-TECHNOLOGIE DES PUCES SOUS-CUTANEES FAIT FUREUR. Mais... le site www.implanter.org a analysé absolument TOUS les enjeux (avoués et non avoués) de cette actualité afin de vous les faire découvrir. Vous trouverez dans ce fascicule tout le contenu de ce site. Toutes les informations déclarées comme sûres s'appuient sur des PREUVES, que vous pourrez à tout moment vérifier par vous-même. » ********* J’en profite pour vous rappeler une autre excellente brochure, création du Mouvement Français J.A.M.E.H (Jamais avec la Manipulation Electronique de l’Humain) http://jameh.snoozland.com/ et du Collectif Belge de Résistance à la puce - C.R.A.P http://stop-puce.be « LA MICROPUCE IMPLANTABLE A L'ETRE HUMAIN La borne à ne pas franchir « Est téléchargeable en PDF sur : http://jameh.snoozland.com/sources/sources.htm ( descendre à la 21ème. ) Beaucoup d’infos aussi sur : http://www.geocities.com/nomicrochip/homepage.html Profitez en et faites le savoir à vos amis, en ce moment où la grande presse sort le sujet du bois... xx Fr

23.01.05 - Amnesty International éclaboussée par "Reporter Sans Frontière". Pour le Monde du 21 janvier 2005, RSF est « une sorte d’Amnesty International spécialisée dans la liberté de la presse. » La comparaison est dépréciative pour Amnesty et finalement désastreuse pour RSF et son indéfectible soutien : le Monde.  On se souvient du « Nous sommes tous Américains » de Jean-Marie Colombani au lendemain du 11 septembre (2001 ! Le 11 septembre 1973 où périrent Salvador Allende et la démocratie chilienne avec la complicité active des USA n’inspira aucun : « Nous sommes tous Chiliens »  et surtout pas un « CIA go home ! »)

Alors qu’Amnesty International regarde, partout dans le monde, les exactions commises et désigne les entités responsables (même si l’on peut discuter certaines de ses approches déconnectées des contextes), RSF s’abstient de demander des comptes aux USA et à sa presse pour le gigantesque mensonge médiatique mondial qui a justifié la guerre en Irak et a privé de la plus grande des libertés (celle de vivre) 100 000 irakiens. Par contre, les pays pauvres, et prioritairement ceux que désigne l’Oncle Sam, sont vigoureusement interpellés par RSF (Cuba en tête, comme dans les énumérations de Condoleeza Rice).

Par ailleurs, RSF a fait le choix (revendiqué) de ne jamais égratigner la presse riche ni les patrons propriétaires de presse(1) (ni les autres patrons, d’ailleurs)(2). Magnanime envers les gouvernements des pays riches, elle épargne par tous les subterfuges le plus puissant d’entre eux.

L’année 2004 a été marquée par un nombre record d’assassinats de journalistes, principalement en Irak (19, plus 15 de leurs collaborateurs) et essentiellement par l’Armée US.

 En Amérique latine, en 2004, une douzaine de journalistes on été abattus (aucun à Cuba) sans compter les syndicalistes. Amnesty s’émeut de ces situations. Comme elle s’inquiète des cas de tortures dans 130 pays parmi lesquels elle inscrit les USA mais pas Cuba.

Or, la pleine page du Monde consacrée le 21 janvier 2005 à RSF ne cite pas une seule fois les USA ou un autre des ces pays qui imposent à des dizaines de journalistes une censure éternelle sous une plaque de granit. Non, elle désigne Cuba. Et six fois (radotage ?). Comme pour signifier au lecteur qu’on doute de sa capacité à comprendre du premier coup. Même le lecteur qui feuillette distraitement ne peut y couper : une grande photo et sa légende nous livrent deux fois le nom du pays honni (acharnement obsessionnel ?).

On savait que, depuis des années, Le Monde publie avec une régularité de métronome  des articles hostiles à 100 % à Cuba et qu’il refuse le moindre courrier des lecteurs, la moindre tribune d’amis de Cuba. Il  diffuse avec parcimonie et au format timbre-poste les dépêches d’agences de presse qui font état de succès dans cette île. Le blocus médiatique est brutal et, ô paradoxe ! pour savoir ce qui se passe à Cuba, il est préférable de lire des journaux américains. En effet, de prestigieux intellectuels, écrivains, philosophes arrivent à y développer une autre approche de la réalité cubaine.  Les chercheurs y révèlent la découverte à Cuba de vaccins et la conclusion d’accords commerciaux et scientifiques entre les USA et Cuba. Ces entorses à l’embargo sont rendues nécessaires par des avancées scientifiques cubaines, notamment (mais on pourrait citer bien d’autres exemples) sur le traitement de certains cancers.

Posons ici qu’il n’est pas de paradis sur terre, même pas dans les Caraïbes, que les dirigeants politiques, sous toutes les latitudes ont des défauts, que tout système est perfectible, que l’histoire des peuples  n’est pas sans tache (la France, de l’Indochine à l’Algérie jusqu’au massacre de dizaines de pacifiques manifestants en octobre 1961 et février 1962 à Paris  ne saurait l’ignorer).

Mais posons pareillement que Cuba n’est pas un enfer, que ses dirigeants n’ont pas la volonté de mal faire, que le système  comporte des qualités et qu’il garantit des libertés sans lesquelles, partout dans le monde et de tous temps, s’ils ne sont pas massacrés par les balles de la police et de l’armée, les peuples chassent les gouvernants (note : il n’existe pas à Cuba de police anti-émeute).

L’objectivité et le bons sens trouvent matière à discussion dans ces deux approches. Pas dans le Monde et chez  RSF. Quiconque prétend répondre à une de leur diatribe anti-cubaine se voit passer le bâillon. Les champions de la lutte pour l’information tropicale libre, musèlent ici même quiconque ne les suit pas dans leur combat partial. Ils dénoncent sans complexe les lointaines censures dont ils sont les praticiens patentés sous nos fenêtres. Le vice de proximité s’alarme du manque de vertu des peuples lointains. Regardez nos médias : la plupart s’auto-persuadent que la clameur de l’île des caraïbes sera assourdissante si nous nous taisons.  Et ils nous font taire. C’est alors leurs propres harangues qu’on entend. Défenseurs de la vérité, ils veulent enfoncer dans nos gorges celles qui témoigneraient de leurs mensonges passés, présents et à venir. Déguisés en Chevaliers Blancs, ils savatent les faibles au coin des rues sombres, en Zorro, ils offrent leur épée aux latifundistes, en Robin des Bois, ils prennent l’argent des riches pour donner des coups aux pauvres.

S’il est connu que RSF tire l’essentiel de ses considérables subsides d’organismes qui sont politiquement et économiquement intéressés à un alignement sur la politique étrangère des USA, les raisons du Monde sont moins compréhensibles.

Après tout, cet organe a prospéré sur une réputation d’objectivité qui en avait fait un  journal de référence. De son propre aveu, il a perdu cette aura et il enregistre une nette désaffection des lecteurs.  Pourquoi alors s’obstiner dans un pro-bushisme aussi ostentatoire dès qu’il s’agit de Cuba ? Pourquoi ne voit-il pas que le répétitif traitement partial d’un thème, quelle que soit l’opinion du lecteur sur le sujet, lui rend suspect l’ensemble du journal ?Pourquoi présupposer que l’intelligence du lecteur est insuffisante pour distinguer l’information de la campagne de presse et qu’il ne lit et n’entend rien d’autre ?

Savent-ils, le Monde et RSF, que le citoyen moyennement perspicace se dit que, si leur position était juste, elle s’exprimerait par des procédés moins vicieux et accepterait la contestation ? Que tel qui coupe le micro, tel qui ferme ses colonnes aux détracteurs ici ne sont pas fondés à réclamer un débat là-bas ? Que si l’on craint la libre expression dans une France que rien ne menace, qui ne subit pas d’embargo, qui n’est pas inscrite dans une liste de « pays cible » par un puissant  et belliqueux voisin,  on est mal placé pour exiger que Cuba s’ouvre à la presse néo-libérale et qu’elle favorise sur son territoire la diffusion des idées d’un ennemi prêt à bondir?

Ma proposition est toujours la même : agissez pour que la communauté internationale obtienne que les USA respectent le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ainsi que les votes de l’ONU (179 pays contre 4 on voté contre le blocus en 2004). Et regardons alors si Cuba se décrispe dans les domaines qui vous tiennent à cœur.

Mais tout de suite, pour rendre caduques les remarques qu’on vient de lire, il suffit au Monde d’opter enfin pour une information pluraliste, objective, d’ouvrir son courrier et ses pages « Débats », de cesser d’écrire des tracts contre Cuba.

Quant à RSF, la photo qui illustre l’article du Monde nous montre son secrétaire devant l’Ambassade de Cuba à Paris dont il allait cadenasser les grilles avec un maigre escadron anti-cubain (le personnel de l’ambassade, ambassadeur en tête, les a fait  déguerpir : chez ses gens-là, par tradition et à l’exemple du Che et de Fidel Castro, les leaders passent devant pour la castagne). Il suffirait à RSF pour prouver son impartialité, d’aller cadenasser les grilles de l’Ambassade américaine en exigeant la fin des tirs contre les reporters de guerre (il y a urgence). Naguère, RSF avait obtenu de l’Europe des sanctions économiques contre Cuba. Il semblerait logique que cette officine refasse le coup contre d’autres et qu’elle aille cadenasser les ambassades d’une bonne quinzaine de pays qui ont chacun liquidé (ou laissé liquider) entre 1 et 6 journalistes en 2004.

Mais Robert Ménard dont Rony Brauman (autre membre fondateur, démissionnaire en  1995) dénonce « l’autoritarisme » et la « dictature domestique » qu’il fait régner sur RSF peut-il bouger d’un iota sans tuer la poule aux œufs d’or (le budget de RSF se monte à 3 millions d’euros) ? Poser la question, c’est y répondre et en susciter une autre : RSF est-elle une ONG(3) ?

Maxime Vivas., Ecrivain, militant altermondialiste.


(1) Premier Président de RSF, Jean-Claude Guillebaud, écrivain, journaliste, pensait que RSF devait consacrer autant d’énergie « aux dévoiements de la presse des pays riches,  - à l’information spectacle, à la concentration – qu’aux entraves à la liberté de la presse dans les autres pays »  (le Monde 21/01/2005). Robert Ménard était d’un avis contraire. Guillebaud a démissionné en  1993.

« Comment par exemple organiser un débat sur la concentration de la presse et demander ensuite à Havas ou à Hachette de sponsoriser un événement ? » Robert Ménard : « Ces journalistes qu’on veut faire taire », Albin Michel 2001.

L’hyper-concentration de l’information en France où Serge Dassault est propriétaire de 70 titres, dont le Figaro à qui il dit publiquement ce qu’il faut écrire, où Edouard de Rothschild devient actionnaire principal de Libération, où Arnaud Lagardère possède, outre un morceau de l’Humanité, une grande part de l’édition de livres, en concurrence avec le patron du MEDEF (le baron Seillères) semble ne pas gêner les chantres de la liberté d’expression.

(2) Robert Ménard ( Le Monde 21/01/2005) : « Un jour, nous avons eu un problème d’argent. J’ai alors appelé l’industriel François Pinault pour qu’il nous apporte son aide » Ce qu’il fit.

(3) « Cuba, la plus grande prison du monde pour journalistes », tel est le slogan de RSF, qui ne nous dit pas où se trouve  «le plus grand cimetière du monde pour journalistes », ni qui l’approvisionne en cadavres.    L’acharnement de RSF contre Cuba ne date pas des 75 arrestations d’avril 2003 parmi lesquels on comptait non pas 28 journalistes, comme l’affirme Ménard, mais 1, aujourd’hui libéré. Avant 2003, RSF comptabilisait 4 journalistes emprisonnés sur l’île, mais Castro était déjà, sa bête noire. Comme l’est le Vénézuélien Chavez, président démocratiquement élu. Quand, en 2002, un coup d’état éphémère le conduisit en prison, tandis que la presse loyaliste était interdite, les journalistes emprisonnés et tabassés, deux gouvernements se précipitèrent pour féliciter le patron des patrons qui s’empara des rênes du pays : les USA et l’Espagne de Aznar (aujourd’hui désavoué dans cette affaire par Zapatero) et une « ONG » : RSF qui annonça de Paris que Chavez avait « démissionné » tandis que ses  correspondants à Caracas écrivaient qu’ils « savouraient la démocratie retrouvée. »

La similitude des préoccupations de l’Administration US et de RSF est si aveuglante qu’il est à peine besoin de se référer aux récentes  déclarations de Condoleeza Rice : « Chavez et Castro m’inquiètent. »

Les otages français (Christian Chesnot et Georges Malbrunot) et syrien (Mohammed Al Joundi) en Irak, Reporters Sans Frontières (France) et l’US Army

Au mois de décembre 2004, Mohammed Al Joundi, accompagnateur syrien des journalistes Christian Chesnot et Georges Malbrunot, les ex-otages français en Irak, a renoncé à déposer une plainte contre l'armée US pour mauvais traitements. Le secrétaire général de Reporters Sans Frontières (RSF), Robert Ménard avait su l’en dissuader en déclarant : « Ce n'est pas une bonne idée. Ce serait contre-productif. Je comprends M. Al Joundi mais attendons qu'ils (les journalistes) soient libérés… »

Admettons. Même si l’on n’ose croire que l’irritation possible des Américains risquait d’empêcher l’heureuse issue. Ce sont des grands amis de la France, sauf erreur, et ils n’étaient officiellement et a-priori nullement impliqués dans cette séquestration.

Cependant, la mansuétude constante dont bénéficient les USA dans les rapports de RSF paraît suspecte : alors que l’US Army s’est révélée le plus grand prédateur mondial de journalistes en 2004, le classement des pays respectueux de la presse établi par RSF place les USA en position honorable, loin devant d’autres pays où aucun journaliste n’a trouvé la mort.

Donc, Mohammed Al Joundi, retrouvé le 12 novembre 2004 par les militaires US et libéré le 17, a attendu le 4 janvier 2005 pour porter plainte à Paris contre l'armée américaine pour « mauvais traitements, tortures et menaces. »

Son avocat, Maître Vergès, raconte ce que son client a subi pendant 6 jours : « Découvert dans une maison abandonnée, il était à moitié nu, les pieds nus, on l'a conduit, menotté de force, dans un cantonnement où il a été passé à tabac, à coups de bottes. Il a expliqué qu'il était Syrien, réfugié en Irak. Puis il a été conduit en deux lieux différents, dont l'un dans la banlieue de Fallouja, où il a été interrogé à genoux. On lui demandait les adresses des personnes qui l'avaient enlevé et de celles qui l'avaient aidé. Ils l'ont menacé d'un pistolet. Il y a eu trois simulacres de mise à mort, le pistolet sur la tempe. A la fin, ce sont des civils qui l'ont interrogé, s'amusant à le faire souffrir avec notamment des décharges électriques. On lui a montré des photos de personnes recherchées, il n'en a reconnu aucune. Puis ils ont voulu le ramener à la maison où il avait été trouvé, mais ils ont renoncé à cause des combats. C'est alors qu'ils l'ont laissé partir. »

Bref, tandis que la France entière s’inquiétait pour lui et ses compagnons, les Américains l’ont gardé pendant des jours, torturé, puis lâché dans la rue, à la tombée de la nuit, en plein couvre-feu, le mettant en danger de mort. Mort qui aurait privé les autorités françaises d’informations peut-être précieuses. Du coup, ce comportement des Forces d’occupation s’ avérait attentatoire à la vie de nos deux compatriotes, un frein possible à leur libération. Comment ne pas déplorer cette attitude, inamicale envers la France et dangereuse pour les journalistes ?

Et pourquoi Robert Ménard, qui a su convaincre l’otage Syrien de ne pas porter plainte trop tôt, qui a oublié ensuite de l’encourager à le faire au moment opportun, ne publierait-il pas un communiqué adapté, du genre : Porter plainte est une bonne idée. Ce serait productif. Je comprends que M. Al Joundi ait attendu, mais maintenant que les otages sont libérés... » Mieux : ne faudrait-il pas que Robert Ménard (rendu, dit-il « fou de joie » par la libération des journalistes) demande, au nom de son association, des comptes à l’US Army pour avoir ainsi mis en danger le compagnon de captivité des deux otages, c’est-à-dire un témoin capital, porteur d’informations précises sur les ravisseurs ?

C’est probablement ce que ferait une ONG, une ONG non liée aux USA. Reporters Sans Frontières ne le fera pas. Il suffit de consulter son site Internet pour comprendre pourquoi et pour être éclairé sur son positionnement partisan.

Sous le titre « Deux meurtres et un mensonge », RSF revient sur la mort de deux journalistes (Taras Protsyuk de l'agence britannique Reuters et José Couso de la télévision espagnole Telecinco) à Bagdad le 8 avril 2003, tués par un tir de l'armée américaine sur l'hôtel Palestine, lieu où résidaient des dizaines des reporters couvrant la guerre. Le monde entier savait, au moment du tir, que cet hôtel était le QG des journalistes non « embedded ». RSF s’obstine à prétendre que les militaires US l’ignoraient et regrette cette erreur criminelle », cette « bavure » ou « erreur de jugement» qui constitue « l'élément essentiel à l'origine du drame. » Car les militaires tueurs n’avaient pas « été informés par leur propre hiérarchie de la présence de journalistes à l'hôtel Palestine. » Par suite, « Le tir contre ce bâtiment n'est donc pas un tir délibéré contre des journalistes ou la presse à Bagdad. » CQFD.

Et RSF s’interroge : « La question est de savoir pourquoi cette information a été retenue. Volontairement, par mépris, ou par négligence ? » Après avoir posé cette vraie question, RSF, comme effrayé de son audace, s’empresse de d ’écarter les deux premières hypothèses : « Il s'agit […] d'une négligence criminelle» suivie (car les Américains n’ont pas tout dit aux enquêteurs de RSF sur les « négligences ») d’un « mensonge par omission. »

Le traitement de cette affaire par RSF est à ce point partial que la famille d’une des victimes (José Couso) lui a vertement adjoint l’an dernier de se dessaisir du dossier en dénonçant un parti pris qui dédouane les coupables.

Cette attitude de RSF, si manifestement contraire à la sécurité des journalistes, si outrageusement favorable à l’Armée des Etats-Unis (malgré quelques rodomontades, admonestations platoniques qui ne sont que diversions sans lesquelles la connivence serait trop visible) représente un réel danger pour la vie de ceux que l’association prétend défendre.

Au demeurant, la version soutenue mordicus, et contre toute vraisemblance, par Robert Ménard n’est pas exactement la version des Américains. D’ ailleurs, RSF, sauf à censurer ses amis d’outre-Atlantique (ce qui serait un comble) est obligé de rapporter leurs propos, lesquels mettent à mal la thèse fumeuse de l’erreur.

Le 28 février 2003, Ari Fleisher, porte-parole de la présidence américaine, s’exprimait ainsi sur la presse « non incorporée » : « Si les militaires disent quelque chose, je recommande vivement à tous les journalistes de s'y conformer. (…) Et je pèse mes mots » A lire ces lignes, chacun entend bien la promesse de « bavures. ».

Et RSF de confesser, en pleine confusion mentale : « Cette position revenait à créer un double statut de journalistes : d'un côté les journalistes "embedded" intégrés aux forces américaines qui bénéficient de la considération et de la protection de l'armée américaine, de l'autre des journalistes à qui l'on conseille de quitter les lieux sous peine de voir leur présence ignorée. » Quiconque sait lire voit que, selon RSF, l’Armée US est capable de parler à des journalistes sans savoir qu’ils sont là. Interlocuteurs-ectoplasmes invisibles dans les viseurs !

En d’autres termes (dans le même rapport consultable sur son site), RSF s’ acharne à accréditer l’incroyable version d’une erreur tout en reconnaissant, forcé dans cet aveu par les Américains, que les morts étaient programmées.

Tant d’incohérences, un tel alignement derrière les intérêts des USA en toutes circonstances suffisent à convaincre que l’association RSF ne se réjouit pas de la plainte déposée par le compagnon de captivité de Christian Chesnot et de Georges Malbrunot, qu’elle ne s’y associera en aucune manière.

Les journalistes de guerre qui tiennent à leur peau seraient donc inspirés de ne pas compter sur Robert Ménard. Quant aux autres, qui écrivent depuis leurs bureaux dans l’Hexagone, ils devraient s’inquiéter, en toute confraternité, pour ceux que leur journal envoie au front et demander des comptes à RSF dans leurs éditoriaux. Enfin, les rédacteurs en chef, les responsables des rubriques courrier, débats, rebonds, libre expression, point de vue vont sans doute s’empresser d’ouvrir leurs colonnes aux citoyens qui prétendent que l’information nécessite des journalistes vivants. Et qui s’alarment de la dérive par trop évidente d’une association qui porte (et qui galvaude) un si beau nom.

Car, derrière les spectaculaires gesticulations de Reporters Sans Frontières, derrière sa capacité à déployer des banderoles géantes portant des noms de journalistes, derrière ses montages de campagnes médiatico-émotionnelles puissamment relayées, l’ombre noire de son allégeance idéologique au plus puissant pays que le monde ait jamais connu enveloppe comme un linceul les corps raidis de journalistes mis en terre avec le droit des populations à connaître la vérité sur les crimes de guerre.

Maxime Vivas, Cuba Solidarity Project

10 janvier 2005
http://www.geostrategie.com/cogit_content/analyses/LesotagesReportersSansFron.shtml

 

Combien ont-ils touché ? Deneuve, Reporters Sans Frontière, Publicis et l'armée US
Qu'y a-t-il de commun entre Catherine Deneuve, l'organisation Reporters sans Frontières, la multinationale Publicis et l'armée des Etats-Unis ? Des liens financiers directs ou indirects ? C'est la question posée ce matin par Danielle Bleitrach, co-auteur d'un livre récent : Cuba est une île. Son mail :
Danielle Bleitrach

( Sur les relations étranges de RSF, voir aussi : Les otages, Reporters Sans Frontières et l'US Army par Maxime Vivas http://www.michelcollon.info/articles.php?dateaccess=2005-01-11%2011:05:52=invites http://www.michelcollon.info/articles.php?dateaccess=2005-01-11%2011:05:52&log=invites   )


Catherine Deneuve a été la semaine dernière entendue par la justice pour avoir touché 50.000 euros pour sa présence à une soirée organisée par un homme d'affaire véreux et elle n'est pas la seule... Une enquête du Nouvel Observateur révèle qu'il s'agit d'une pratique courante de ces stars qui monnaient systématiquement leur présence à des "soirées", c'est une part essentielle de leurs revenus. L'article analyse "la publicité clandestine", mais n'aborde pas les aspects politiques de ces prestations.

Pourtant si l'on admet que l'organisateur de ces soirées mondaines, événéments, autour d'une marque, est Publicis...

Si l'on admet que Publicis est un des financiers de Reporters sans Frontières, en particulier dans ses campagnes contre Cuba...(1) Et que l'ensemble de la presse a besoin des annonces de Publicis... On comprend mieux l'accueil réservé à Robert Ménard (RSF) dans les rédactions parisiennes.

Si l'on admet que Publicis a comme un de ses principaux clients l'armée nord américaine...(2) Ce qui explique non seulement l'attitude de Robert Ménard envers Cuba, mais aussi en Irak...

Quelles ont été les conditions de la soirée aux Champs Elysées en 2003, avec en vedette Catherine Deneuve et d'autres rétribuées du show bizz ? Soirée organisée par  Reporters sans frontières sur le thème "Cuba si,
Castro no!" avec tous les 50 mètres dans les rues de Paris une affiche sous verre annonçant l'événement, toutes les rédactions de presse mobilisées...

Et même si cette prestation là n'avait pas été rétribuée, dans la mesure où elle participe d'un système impliquant les mêmes est-il extraordinaire de les voir se mobiliser à la demande du "fournisseur"?

Il est à noter que les Français ont un extraordinaire bon sens et que cette soirée, comme la plupart des autres mobilisations de Reporters sans Frontières ont fait un bide...

Jusqu'à quand le droit à l'information des Français sera-t-il monopolisé par un système d'intérêts impérialiste, servi par des valets rapaces, corrompus...  Ce sont ces gens-là qui s'érigent en donneurs de leçon à toute la planète...  De quel droit?

DANIELLE BLEITRACH
co-auteur du livre Cuba est une île, Le Temps des Cerises, Paris 2004, ISBN 2841094995



(1) "Les dernières campagnes publicitaires anticubaines de Reporters sans Frontières ont été conçues et montées par Publicis, le géant mondial de la publicité qui a, parmi ses clients les plus importants, nulle autre que l'armée nord américaine. Le secrétaire général de Reporters sans Frontières a reconnu dans ses propres publications que la Saatchi  Saatchi worldwide, la plus célèbre agence publicitaire newyorkaise, se trouvait derrière ses campagnes contre Cuba, affirmant que la gigantesque firme lui fournissait ses services "gratuitement" (...) selon le site Web qu'il consacre à ses investissements, Publicis se classe numéro un de la publicité en France et en Europe et numéro trois aux États-Unis."  voir Jean Guy Allard avec la contribution de Marie Dominique Bertuccioli. Le dossier Robert Ménard. Pourquoi Reporters sans frontières s'acharne sur Cuba.  Lanctôt éditeurs. Canada.p 5 et 46.

(2) L'armée nord américaine dépense annuellement cent millions de dollars en campagnes de publicité, essentiellement diririgées vers les jeunes. Publicis, par une filiale américaine STARCOM MEDIA VEST, a  créé tous les concepts de "la nouvelle image" de l'armée américaine" ouvrage cité P 47.

DAVANTAGE SUR :
http://www.imichelcollon.info

Au nom du Patriot Act : 1,7 milliards détournés par le Gouvernement US (In the Name of the Patriot Act : That's Ours  in Washington Post États-Unis) par Mark Medish (avocat à Washington il a été membre du département du Trésor et du National Security Council sous l'administration Clinton. Actuellement, il représente les entreprises internationales créancières de l'Irak. )

Le 20 mars 2003, pendant l'attaque préventive contre l'Irak, l'administration Bush s'est appropriée 1,7 milliard de dollars irakiens, bloqués ou gelés sur des comptes en banque depuis la Guerre du Golfe, et a placé cet argent dans la réserve fédérale à New York. Quand deux mois plus tard, la résolution 1483 appela tous les pays à transférer les avoirs irakiens détenus dans leurs banques vers un fond de reconstruction de l'Irak, les États-Unis ne firent aucun transfert d'argent puisqu'il n'y avait plus de fonds irakiens aux États-Unis. Cette appropriation a été décidée par le gouvernement sans l'accord de personne, puisque cela lui est permis par l'USA Patriot Act.
Le Patriot Act est l'équivalent civil de la doctrine des frappes préventives&nb sp;: agir d'abord, enquêter ensuite. Si des groupes de défense des libertés ont fait connaître ses modalités posant problèmes dans le cadre des droits du justiciable, il existe d'autres articles moins connus, mais tout aussi inquiétants. En effet, le président a augmenté ses pouvoirs d'urgence dans la sphère économique et peut ainsi prendre possession des capitaux possédés par un État si celui-ci est soupçonné de financer le terrorisme. Cela va à l'encontre des lois internationales et repose sur un nouveau principe de souveraineté : les États-Unis ont une souveraineté absolue et celle des autres pays dépend de Washington.
Il a été affirmé au Congrès que l'argent irakien avait été utilisé pour les Irakiens, mais ce n'est pas le problème, les États-Unis n'avait pas le droit de décider de l'utilisation des fonds. De même, l'argument selon lequel cet argent a été volé par Saddam Hussein à son pays n'entre pas non plus en ligne de compte. En outre, il s'agit de fonds obtenus pendant que Reagan et Bush père soutenaient Saddam Hussein.
Si le gel des biens d'un État est courant, la confiscation est rare et ne connaît qu'un précédent depuis la Seconde Guerre mondiale : la confiscation des biens cubains distribués aux exilés de ce pays en février 2001. Aujourd'hui, à cause de cette confiscation, les réclamations des anciens prisonniers de guerre et créanciers de l'Irak ne peuvent aboutir auprès des tribunaux états-uniens.
Le Patriot Act a été adopté trop vite par le législateur. Aujourd'hui, il menace l'équilibre des pouvoirs. Comme toujours, convaincus de la justesse de sa cause, l'administration Bush impose un ordre global au détriment des règles internationales et le résultat c'est le chaos.

 

Supercherie mondiale. Procurez vous a la biblio ou chez un libraire les deux tomes de "Le plus Grand Secret" de David Icke (editrice Louise Courteau 2001) ou en anglais "The biggest Secret" . Hallucinant et incroyable ce que cet homme à découvert de supercherie mondiale. Dépasse mème livre jaune no 5 et 6. Un auteur super crédible. Cela va plus loin  et en super profondeur que tout ce que vous connaissez . Ses enquètes sont absolument stupéfiantes. Concernant les dénonciations de David Icke vous pouvez aussi  sur internet.par google découvrir qui il est en inscrivant son nom . Ces dénonciations vont certainement alimenter vos articles que j'aime bien car comme vous moi meme je fais la dénonciation des contròlent bancaires qui dépassent tout ce que l on peut imaginer comme MBNA Master card etc qui se cache et se présente comme un bon citoyen corporatif alors que se sont des gangsters et des usurriers incroyables. Ici au Canada ils sont couverst par des gens en places  dans  le gouvernement et ils ont eux mêmes des gens qui travaillent au sein du gouvernement Canadien pour exercer leur contròle.

Michel

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