le monde n'est pas une marchandise  |
Libres Paroles sur les
hégémonies |
Ici vous pouvez exprimer votre opinion, votre analyse, votre
ressenti, délivrer votre regard, formuler vos réflexions,... et accueillir la parole de
l'autre. Il s'agit d'un espace citoyen, ouvert. Pour transmettre votre merci de préciser s'il s'agit d'une "réponse
à" ou d'un "texte nouveau".
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30.01.05 - La Maison Blanche Neige. Lors de la cérémonie
d'investiture, G.W. Bush a annoncé (répété en choeur par tous les médias) : "La
liberté et la fin de la tyrannie partout dans le monde dans les quatre ans qui
viennent." Amen. Quand on sait que c'est un des plus grands tyrans de la planète qui
annonce cela, il y a vraiment de quoi être "optimiste". C'est accepté, la
société "occidentale" se modifie, comme un fruit trop mûr. Dans "Le
Meilleur des Mondes", Aldous Huxley parlait de conditionnement des masses par
modifications génétiques ou implants de puces électroniques.... et on y arrive,
d'ailleurs on y est déjà, sauf que.... Pourquoi faire compliqué quand on peut faire
simple : la lobotomie psychologique, ça existe déjà, regardez donc autour de vous. Les
bases fondamentales de l'équilibre moral (de l'homme libre) sont perdues de vue, de
nouveaux équilibres s'installent.... A l'extrême, c'est le satanisme (inversion des
valeurs; pour être honorablement reconnu chez les satanistes, il faut avoir pratiqué des
sacrifices humains).
Pendant ce temps, le camp adverse (qu'on peut symboliser par Oussama Ben Laden) affûte
ses couteaux. Pensez-vous qu'il dort, ou peut-être qu'il picole...? "Il" est
vraisemblablement en passe de mettre la main sur des armes nucléaires. Quand on connaît
la cupidité de ceux qui en possèdent et les facilités technologiques actuelles, on peut
considérer que l'affaire est dans le sac... à dos de l'incontournable SDF.
Bien sûr les EU ont des milliers d'armes de destruction massive braquées sur
l'extérieur (ils les cherchaient en Irak, elles sont chez eux). Mais toutes ces ogives
démoniaques sont dirigées sur des cibles potentielles pré-programmées... des cibles
matérielles, pas des fantômes. S'ils existent encore, que feront les sept nains de la
maison blanche neige pour répliquer ? "On tire tout sur tout... ou rien sur rien
?" Cruel dilemme pour Simplet.
Même si Ben Laden en personne disparaissait, ça ne résoudrait rien. Mais on peut
aussi être vraiment optimiste, prendre le pli et espérer que le système actuel va
dominer toute la planète..... Après tout, tout est relatif : les asticots vivent bien
heureux dans le fumier ! Pour ma part, l'avenir quel qu'il soit ne me fera pas cracher sur
mon miroir, pas dire à ma conscience : ferme ta gueule. Alain Vialette |
05.01.04
- « Nettoyage ethnique digne des nazis». Au coeur du pouvoir américain actuel, il existe une faction
intégriste et raciste qui prétend croire en Dieu et etre de confession Juive ( Perle,
Wolfowitz, Kristol, etc ... ). Ce gens cautionnent une politique américaine et surtout
israélienne, dont je ressens qu'elle s'apparente à des comportements dignes de Nazis. Je
veux parler de la guerre que menent les Juifs américains et israéliens au peuple
palestinien depuis plusieures décénies.
Leur "éminent" leader est Adolph Sharon responsable, en autre, des massacres de
Sabra et Chatila et des massacres récents de la seconde intifada de septembre 2000. Ces
massacres, ces déportations, ces arrestations, ces tortures, ces humiliations d'un peuple
tout entier, ce vol programé de la terre de Palestine, ces profanations de Hauts Lieux
Saints sont le fait de barbares dignes des pires Nazis !
Nous sommes donc dans une situation affreuse ou les (certains ndlr) enfants des
victimes juives ont endossé le costume du bourreau Nazi ! Nous sommes dans une situation
alarmante, car les juifs (de droite, d'extrème droite et intégristes ndlr) sont
dans un cas flagrant de rechute ! Ils sont en train de profaner des lieux saints
musulmans et chrétiens a l'endroit même ou ils ont été accusé d'avoir profané la
religion chrétienne.
Je crains que l'histoire retienne des évènnements dramatiques actuels que les Juifs
tuent le Jésus Musulman au meme endroit qu'il y a 2000 ans ils ont été accusé d'avoir
trahi le Christ ! Je crains que les conséquences soient tout aussi dramatiques pour les
millénaires à venir et la potentielle rancune Musulmane :
nous ne devons pas négliger l'impact de la symbolique Juda / Christ (même si elle
s'avère très contreversée ndlr) dans la longue rancune culturelle chrétienne qui
explique en partie l'odieux holocauste envers les juifs !!! Que doit on faire pour
dénoncer cette situation, sans tomber dans la profanation de la mémoire des innocentes
victimes des nazis du 20ème siècle?
Voici ce qu'en pense Uri Avnery, http://www.gush-shalom.org
(for English version) qui a décodé le dernier discours de Sharon (Adolph Sharon s speech
: Decoded Version)
Sharon a lu le texte écrit de son discours, mot à mot, sans lever les yeux de son
papier. Il était vital pour lui de s'en tenir à la formulation exacte, puisqu'il
s'agissait d'un texte codé. Il est impossible de le déchiffrer sans accéder au code. Et
il est impossible d'accéder au code sans connaître Ariel Sharon vraiment très bien.
Aussi, qu'il y ait eu un ridicule torrent d'interprétations en Israël et à l'étranger
n'est pas une surprise. Les commentateurs n'ont simplement pas compris ce qu'ils avaient
entendu. C'est pourquoi ils ont écrit des choses comme «Il n'a rien dit de nouveau»,
«Il n'a pas de plan», «Il piétine», «Il est vieux et fatigué». Et l'habituelle
réaction de Washington: «Un pas positif, mais...» C'est n'importe quoi! Dans son
discours, Ariel Sharon a tracé les contours d'un plan complet, détaillé - et
extrêmement dangereux. Ceux qui n'ont pas compris - Israéliens, Palestiniens et
diplomates étrangers, seront incapables de réagir efficacement.
Voici le texte déchiffré du «discours d'Herzliya» de Sharon
Le nom du jeu est Hitnakut («nous enlever un morceau nous-mêmes»). Cela signifie: La
plus grande partie de la surface de la Cisjordanie deviendra de facto une partie
d'Israël, et nous laisserons le reste aux Palestiniens, qui seront enfermés dans des
enclaves isolées. Les colonies se trouvant dans ces enclaves seront déplacées.
Première étape : Pour faire cela, nous avons besoin de temps - environ six mois. Nous
parlons d'une opération militaire de grande envergure et compliquée. L'armée devra
occuper et fortifier de nouvelles lignes tout en réinstallant des dizaines de colonies
isolées. Ceci exigera une planification détaillée qui n'a pas encore commencé. Il
faudra préparer les forces et les instruments nécessaires. Six mois, c'est le minimum.
Pendant cette période, nous ne serons pas inactifs. Au contraire, nous terminerons la
«clôture de séparation» et celle-ci jouera un rôle majeur dans le nouveau
déploiement. Nous développerons les «blocs de colonies» vers lesquels seront
transférés les colons qui seront réinstallés.
L'exécution du plan est parfaitement minutée. À ce moment précis, la campagne
électorale américaine atteindra son point culminant. Aucun homme politique américain
n'osera prononcer un mot contre Israël. Les Démocrates ont besoin des voix et de
l'argent juifs. Les Républicains ont aussi besoin des voix et de l'argent des 60 millions
de chrétiens fondamentalistes, qui soutiennent en Israël les éléments les plus
extrémistes.
Alors que nous préparerons tranquillement la grande opération, nous continuerons à
flatter le Président Bush et à faire l'éloge de sa stupide Feuille de route sans, bien
sûr, remplir aucune des obligations qui nous incombent selon elle. Mais nous accuserons
les Palestiniens de la violer.
En même temps, nous affirmerons que nous cherchons à négocier avec les Palestiniens.
Nous essaierons de rencontrer Abou Ala'a aussi souvent que possible et jouerons le jeu
jusqu'à la fin. Quand nous serons prêts, nous mettrons fin aux contacts, déclarerons
que la Feuille de route est morte et constaterons avec regret que tous nos efforts pour
entamer des négociations de paix auront échoué à cause d'Arafat.
Deuxième étape : À ce moment-là, le «mur de séparation» sera prêt. Les territoires
palestiniens (Zones A et B des accords d'Oslo) seront encerclés de tous côtés. Dans la
pratique il y aura environ une douzaine de poches isolées. Afin de remplir nos promesses
sur la «contiguïté» palestinienne, nous relierons les enclaves entre elles par des
routes spéciales, des ponts et des tunnels, qu'il nous sera possible de barrer à tout
moment.
L'armée se retirera progressivement vers la barrière de séparation et se redéploiera
dans les territoires qui auront été annexés à Israël, y compris, entre autres, les
blocs de colonies de Karnei Shomron, lkana, Ariel et Kedoumim; la route Modi'in et le
territoire au sud de celle-ci jusqu'à la Ligne Verte, toute la zone du Grand Jérusalem
déjà annexée en 1967; les nouveaux quartiers autour de Jérusalem jusqu'à Maale
Adoumim et peut-être au-delà; la colonie juive à l'intérieur de Hébron et à Kiryat
Arba et les colonies dans la zone de Hébron; tout le littoral de la mer Morte; toute la
vallée du Jourdain, comprenant environ 15 kilomètres de rives. Au total plus de la
moitié de la Cisjordanie.
Ces zones ne seront pas annexées officiellement, mais, dans la pratique, nous les
annexerons aussi rapidement que possible. Nous les remplirons de colonies (en utilisant
aussi les colons venant des colonies déplacées), de zones industrielles, de routes;
d'institutions publiques et d'installations militaires, de telle sorte qu'il deviendra
difficile de les distinguer des parties d'Israël même. En même temps, nous évacuerons
les colonies situées au-delà de la barrière, y compris celles de la Bande de Gaza (avec
ou sans le bloc Qatif).
Conformément à la proposition américaine, nous appellerons les enclaves palestiniennes
«un État palestinien avec des frontières temporaires». Cela donnera aux Palestiniens
l'illusion qu'ils pourront négocier les frontières permanentes». Mais, bien sûr, la
«clôture de séparation» sera la frontière finale.
La terreur ne s'arrêtera pas complètement, mais les enclaves palestiniennes seront à
notre merci et nous pourrons isoler chacune d'elles à tout moment, empêchant la
circulation de l'une à l'autre et rendant la vie impossible en leur sein. Il ne sera pas
intéressant pour leurs habitants de mener des actions violentes.
Officiellement, les Palestiniens auront le libre accès aux passages frontaliers vers
l'Égypte et la Jordanie, mais en pratique nous maintiendrons une présence militaire
effective nous permettant d'y interrompre la circulation à tout moment.
Au début, le monde hurlera, mais, devant le fait accompli, les gens se calmeront. Même
si Bush reste à la Maison Blanche, il sera paralysé jusqu'après les élections de la
fin de 2004. Si un démocrate est élu Président, il lui faudra quelques mois pour
s'installer. À ce moment-là tout sera terminé et nous pourrons accepter généreusement
quelques aménagements mineurs.
Tel est le plan. Est-il réalisable ?
Il est tout à fait possible que Sharon arrive à convaincre l'opinion publique
israélienne. La grande majorité se retrouve sur deux points: (a) l'aspiration à la paix
et à la sécurité, et (b) le manque de confiance dans les Arabes et la réticence à
traiter avec eux. (Il y a quelques semaines, un supplément satirique a publié un slogan:
«OUI à la paix, NON aux Palestiniens».) Le plan de Sharon promet les deux. Il promet la
paix et la sécurité et il est entièrement «unilatéral». Il ne nécessite aucune
négociation, ne dépend pas de la volonté des Arabes qui peuvent être totalement
ignorés.
À cet égard, le plan de Sharon possède un grand avantage sur l'initiative de Genève
qui est entièrement basée sur la présomption qu'«il y a un partenaire» et que nous
pouvons négocier avec les Palestiniens et faire la paix avec eux. De longues années de
lavage de cerveau, sous la houlette d'Ehoud Barak et de la plupart des autres dirigeants
de la «gauche sioniste», ont convaincu les Israéliens qu'il n'y a pas de partenaires,
que les Arabes trichent, qu'Arafat a violé chacun des accords qu'il a signés, etc. Le
plan de Sharon est conforme à tous ces mythes, alors que l'initiative de Genève les bat
en brèche.
Mais, sous la route de l'application du plan de Sharon, il se trouve deux grosses mines:
les colons et les Palestiniens. Les habitants des colonies qui sont supposées être
réinstallées ailleurs comprennent en leur sein quelques-uns des éléments les plus
extrémistes du mouvement des colonies. Il n'y a aucune chance que ceux-ci acceptent de
partir pacifiquement. Il faudra les déplacer par la force.
Cela nécessitera un énorme effort militaire. Alors que beaucoup de colons modérés
partiront volontairement si on leur offre une compensation substantielle, beaucoup
d'autres résisteront. Selon une estimation fiable, quelque 5.000 soldats et policiers
seront nécessaires pour déplacer un seul petit «avant-poste»: Migron, près de
Ramallah, que Sharon était censé avoir démantelé il y a longtemps en vertu de la
Feuille de route. Quand des dizaines de colonies plus grosses et mieux implantées devront
être déplacées, une opération géante, quasi guerrière, sera nécessaire, exigeant
l'appel de réservistes, avec toutes les implications politiques que cela suppose.
L'armée ne peut tout simplement pas quitter ces territoires en laissant derrière elle
des colonies. Aussi longtemps que les colonies sont là, l'armée sera là. En d'autres
termes, l'application du plan ne sera ni rapide ni ordonnée, comme la dernière nuit au
sud Liban, mais ce sera un processus qui prendra de nombreux mois, peut-être des années.
Alors que le déploiement dans les zones qui seront de facto annexées à Israël sera
rapide et efficace, le transfert des territoires qui seront rendus aux Palestiniens sera
très lent.
Il est totalement illusoire de croire que pendant tout ce temps les Palestiniens
regarderont tranquillement faire les bras croisés. Ils verront l'exécution d'un plan
qu'ils considéreront, à juste titre, comme un dispositif pour la destruction des
objectifs nationaux du peuple palestinien. Il est clair qu'il n'y aura pas de place dans
les enclaves palestiniennes pour le retour de réfugiés (sans parler d'un retour de
réfugiés en Israël même). Appeler cette structure un «État palestinien» est une
plaisanterie de mauvais goût.
Si Sharon réussit à exécuter son plan, un nouveau chapitre sera ouvert dans le conflit
israélo-palestinien qui dure depuis cent ans. Les Palestiniens seront entassés dans des
territoires qui ne constitueront que 10% du territoire d'origine de la Palestine d'avant
1948. Ils n'auront aucune chance d'étendre ce territoire. Au contraire, ils craindront
que Sharon et ses successeurs essaient de les chasser de ce qui leur sera laissé,
complétant le nettoyage ethnique du Grand Israël.
Par conséquent, les Palestiniens se battront contre ce plan et leur lutte s'intensifiera
au fur et à mesure qu'il progressera. Tous les moyens possibles seront employés: tirs de
missiles et d'obus de mortier par-dessus la barrière de séparation, envoi de kamikazes
à l'intérieur d'Israël, et ainsi de suite. Probablement, la lutte violente essaimera
dans de nombreux autres pays à travers le monde, sur terre et dans les airs. Il n'y aura
pas
de paix, pas de sécurité.
À la fin, ce sont les éléments de base qui seront décisifs: l'endurance des deux
peuples, leur détermination à poursuivre un combat sanguinaire, avec toutes les
conséquences économiques et sociales que cela implique, ainsi que la volonté du monde
à regarder faire passivement.
L'idée de «paix unilatérale» est d'une originalité frappante. «La paix sans l'autre
partie» sont des termes contradictoires. Les gens savants diront que c'est un oxymore, un
terme grec qui signifie, littéralement, une pure folie. Finalement, le sort de ce plan
sera le même que celui des autres grandioses plans mis en avant par Sharon au cours de sa
longue carrière. Il suffit de penser à la guerre du Liban et à ce qu'elle a coûté.
Francis Attie |
30.09.03
- « Il est temps pour le monde de dire non à Bush »The time has
come for the world to start saying no to Bush (Taipei Times Taiwan) par Joseph
Stiglitz , professeur d'économie et de finance à l'Université de Columbia et Prix Nobel d'économie
2001, ancien président du collectif de conseillers économiques de Bill Clinton et
vice-président de la Banque mondiale.
Pendant trois ans, le président américain a
développé un agenda international unilatéraliste et a ignoré tous les points de vue en
contradiction avec ses choix. Ainsi, sur la question du réchauffement de la planète, il
refuse les preuves scientifiques et ne change pas de politique. De même en Irak, il
était évident avant même l'invasion que George W. Bush mentait sur les armes
nucléaires et sur les liens avec Al Qaïda, refusant de prendre en compte tout ce qui
contredisait son discours.
Depuis la fin de la Guerre froide, les États-Unis sont la seule super-puissance mondiale,
mais ils ont échoué à mettre en place un nouvel ordre mondial fondé sur des principes
comme l'équité. Le reste du monde et l'Europe le savent, mais ils n'ont pas le droit de
vote au x États-Unis. Toutefois, ils ne sont pas sans pouvoir. Le monde a la possibilité
de dire non ! Il faut refuser les propositions états-uniennes à l'ONU car ce n'est
pas en acceptant les requêtes de la Maison
Blanche que les Nations unies redeviendront une institution respectée. Tout comme
dans le domaine économique, les institutions multilatérales doivent servir l'intérêt
de tous, pas uniquement celui d'un seul pays.
A Cancun, les pays en voie de développement ont affirmé aux États-Unis et à l'Europe
que le monde ne pouvait plus continuer à fonctionner ainsi. L'Europe, qui dénonce
l'unilatéralisme états-unien sur le protocole de Kyoto et la Cour criminelle internationale doit cesser d'agir
comme les États-Unis dans le domaine économique en tentant un discours sur le
libre-échange tout en se moquant des effets de ses subventions sur les pays pauvres. <
br />L'Europe et le reste du monde doivent appliquer les principes qu'ils veulent que
les États-Unis défendent et dire non à Bush.
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29.09.03
- « États-Unis : l'empire post-moderne »
EE.UU. : el
imperio posmoderno (Clarin
Argentine) par Michael Walzer, philosophe, historien
de la pensée politique et théoricien de la « guerre juste », membre de l'Institute for Advanced Study de l'Université de Princeton et
administrateur de l'université hébraïque de Jérusalem L'unilatéralisme n'est pas la forme naturelle de l'action états-unienne.
Depuis la Seconde Guerre mondiale, au contraire, nous avons négocié des alliances et
nous avons pour habitude de consulter nos alliés dans les situations critiques. Le désir
d'agir seul est nouveau et repose sur l'arrogance et sur une vision idéologique de la
puissance américaine.
Pourtant, dans le monde actuel, le mandat impérial est inutile et dangereux. Les
États-Unis n'ont pas les moyens économiques de gérer un empire, une notion incompatible
avec la démocratie et qui sapera notre légitimité. En, outre, tout pouvoir impérial
fait apparaître des dirigeants s'opposant à ce pouvoir et le sapant.
En réalité, tout pouvoir entraîne des responsabilités. Il faut donc exercer ce pouvoir
par la consultation, la persuasion et le compromis dans le c adre d'une coalition. Il faut
préférer l'hégémonie à l'impérialisme. Car à la différence de ce dernier,
l'hégémonie repose sur le consentement. Le rôle d'une puissance hégémonique
« démocratique » est d'être toujours plus consensuel.
C'est aux libéraux et à la gauche aux États-Unis de se faire les portes paroles de
l'auto-limitation et de soutenir la signature du protocole de Kyoto ou de la Cour pénale internationale.
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14.09.03
- Cherche régulation, désespérément. par Gérard Onesta
L'arrogance libérale est donc allée se griller les ailes sous le soleil
Cancun. Et, pour les écologistes, la mine déconfite des négociateurs américains et
européens venus à cette conférence de l'OMC pour se payer la planète tout en
protégeant leur impunité de nantis, faisait plaisir à voir...
Mais au-delà de notre joie d'altermondialistes qui ne voulions pas du triomphe d'un
libéralisme - codifié en façade, mais autorisé au libre pillage dans les faits - il
faut reconnaître que la non aggravation de mauvaises règles, ne vaut pas adoption de
règles saines. Notre monde, violent par nature quand il est livré à lui-même, a besoin
de régulation, sans que celle-ci puisse, bien sûr, s'opposer aux libertés
fondamentales...
Mais, si un "autre monde" est à l'évidence possible, son émergence butte
désespérément sur l'incapacité de nos sociétés humaines à définir des structures
où l'intérêt de quelques-uns ne bloque pas l'avancée du plus grand nombre... Et
l'actualité en offre, en continu, de dramatiques exemples.
L'ONU, coincée depuis plus d'un demi-siècle par ses institutions obsolètes, en est
réduite à compter les morts par millions dans des conflits qui ne sont
"locaux" que dans sa cynique nomenclature. Les Suédois n'ont pas voulu des
avantages - pourtant nombreux - de la monnaie unique, car la Banque centrale européenne
est hors contrôle politique et démocratique. Le protocole de Carthagène, permettant à
tout pays de s'opposer à la destruction de sa biodiversité par les OGM, n'est pas encore
opérationnel que déjà certains contestent la possibilité de sa mise en ¦uvre...
Si, en conscience, on estime qu'il n'est plus possible d'accepter un monde où une vache
européenne reçoit chaque jour deux euros de subventions, alors que la moitié des
africains a quotidiennement moins que cela pour survivre, alors des arbitrages nouveaux
doivent s'imposer.
Il faut, pour cela, édicter une hiérarchie des priorités humaines, appuyées sur des
budgets cohérents, contrôlées par une démocratie avancée, et déclinées en normes
garanties par une justice globale. La force destructrice actuelle de l'OMC, de la Banque
Mondiale ou du FMI est justement - outre leur colossal levier financier - de s'être
placés hors contrôle citoyen, d'avoir un tribunal arbitral intégré qui impose un droit
auto installé en haut de la pyramide normative, avec un commerce au-dessus des lois
sociales et en dehors du respect des grands accords multilatéraux sur l'environnement.
L'Europe a - en théorie - la masse critique en termes économique et politique pour
impulser cette révolution institutionnelle qui donnerait à l'altermondialisme l'outil
opérationnel qui lui manque. Mais l'Union souffre elle-même de cette incapacité
générale d'accoucher de règles non perverses. Ainsi, à l'heure où elle envisage de se
doter d'une Constitution pour le moins imparfaite, on tremble à la lecture de la clause
finale qui la rendrait, à l'avenir, immodifiable...
La dérégulation, maladie géopolitique chronique du XXème siècle, a déjà contaminé
le début du siècle suivant. Souhaitons que les avertissements confus de Bagdad, de
Stockholm, de Carthagène ou de Cancun, soient les prémices d'une ère nouvelle,
solidaire et apaisée, qui se cherche encore...
Gérard Onesta
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01.09.03
- Le spectre nucléaire suspendu au-dessus
de la tête des États-Unis (Nuclear spectre hangs
over the U.S. head / Gulf News
(Dubaï) par Mushahid Hussain est ancien ministre de l'information au Pakistan et membre
du Sénat. Après avoir proclamé la guerre à
l'« Axe du mal » et combattu l'Irak, les États-Unis se tournent à présent
vers les programmes nucléaires iraniens et nord-coréens. Ce nouveau centre d'intérêt a
eu pour conséquence de voir Washington accuser le Pakistan d'aider au développement des
programmes nucléaires de ces deux pays.
Le chapitre nord-coréen de ces accusations semble être clos, mais pas les accusations de
liens avec l'Iran, affirmation inexplicable. En effet, depuis 1994, époque durant
laquelle Islamabad soutenait les Talibans et Téhéran l'Alliance du Nord en Afghanistan,
les relations entre les deux pays étaient tendues. En outre, aucun rapport émanant de la
myriade d'agence de renseignement des États-Unis n'avait jamais présenté le Pakistan
comme une source d'approvisionnement potentiel pour l'Iran. La pu blication de cette
imputation dans le Washington Post est sûrement un moyen de mettre la pression sur
Musharaf pour qu'il envoie des troupes en Irak. En effet, l'état-major états-unien
réclame l'arrivée de troupes musulmanes venant de Turquie et du Pakistan pour prendre
part à l'occupation.
Ces accusations ont finalement eu pour effet la reconnaissance par le Pakistan du droit de
l'Iran au développement d'un programme nucléaire civil lors de la venue du ministre des
Affaires étrangères iranien la semaine dernière à Islamabad en échange de la
constitution d'une coopération trilatérale entre l'Afghanistan, l'Iran et le Pakistan.
Dans le dossier nord-coréen, les États-Unis ont rejeté la proposition raisonnable de
Pyongyang lors des pourparlers de Pékin et ont refusé le pacte de non-agression en
échange de l'abandon du programme nucléaire.
Par leur attitude, les États-Unis rendent la q uestion complexe. En effet, les pays
présentés comme membre de l'« Axe du mal » considèrent désormais qu'il
faut absolument qu'ils acquièrent l'arme atomique pour se défendre. D'autant plus que
les États-Unis étudient la création de mini bombes nucléaires utilisables en cas de
guerre et que la question des armes de destruction massive est apparue comme un prétexte
pour attaquer l'Irak.
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20.05.03 - Le projet de transformation de l'armée US: Remanier sans
surveillance. Le projet de transformation de l'armée que Donald
Rumsfeld (L'As de pique du régime Bush) soumet actuellement au Congrès est la
réforme la plus radicale depuis 1986. Elle traduit une tendance à rassembler les
pouvoirs militaires dans les mains du département de la Défense. Cette loi annule bon
nombre de restrictions légales et de possibilités d'intervention du Congrès pour
empêcher les abus de pouvoir commis même par inadvertance. Il faut rappeler que le
Congrès s'était penché sur le projet Goldwater-Nichols pendant quatre ans avant de
l'adopter en 86 car le sujet était important et ses implications nombreuses. Aujourd'hui,
la Chambre des représentants doit se pencher atte ntivement sur la loi actuelle car elle
ne fait pas que donner 400 milliards de dollars au Pentagone pour nous assurer de garder l'armée la
plus puissante du monde, elle modifie son organisation en profondeur. Le département de
la Défense veut plus de pouvoir pour gérer son personnel, dont la suppression d'une loi
sanctionnant le népotisme. Qu'est-ce qui justifie de telles transformations alors que
notre victoire en Irak montre que notre système fonctionne ? Le département de la
Défense veut également que les lois environnementales ne s'appliquent pas à lui. Je
considère que notre défense passe avant les considérations environnementales, mais la
victoire en Irak montre que les États-Unis n'ont pas besoin de nouvelles exonérations
légales. Le Congrès est un garde-fou et il ne faut pas laisser l'exécutif s'en
affranchir. par Ike
Skelton est député du Missouri et membre de la minorité démocrate au Comité des forces armées de la
Chambre des représentants. ( Overhaul
Without Oversight Wasington
Post États-Unis) . |
14.04.03
- Colosse
aux pieds d'argile. Bonjour, Votre site est simple, clair et direct. J'ai
envoyé le lien à tous mes amis qui ont fait de même. A nous tous, nous pouvons
ébranler sérieusement le pouvoir économique américain, j'en suis persuadé, d'autant
qu'il s'agit d'un colosse aux pieds d'argile : sans le pétrole pour adosser le billet
vert, ce dernier vaut moins que du papier toilette. le combat continue ... Axel |
28.03.03 -
RE: Boycott? OUi vous avez raison: les
trusts... Siemens est une société que les actionnaires ont enregistrée
en Allemagne, le trust Mitsubishi est une société que les actionnaires ont enregistrée
au Japon, le trust BAE est une société que les actionnaires ont enregistrée en
Grande-Bretagne. Ces 3 sociétés sont parmi la douzaine de sociétés faisant commerce de
la mort et dont la petite poignées d'actionnaires dirigeants tirent leurs profits de la
destruction, de la guerre, du meurtre organisé. Des participations financières
croisées, des participations techniques aux mêmes projets meurtriers, des accords
internationaux de répartition de marchés les unissent les unes aux autres dans le cadre
de l'OMC et de l'AGCS avec la participation des gouvernements et chefs d'états nationaux.
Pour les actionnaires des ces multinationales la notion d'Etat ou de Pays n'existe que
comme représentation de leurs intérets dans les discussions internationales, mais leurs
investissements spéculatifs se contrefichent des nationalités. La guerre actuelle ne
révèle pas une opposition entre les USA et la France ou les centaines d'autres pays mais
un bras de fer entre les actionnaires et capitalistes des différents pays pour le
contrôle du monde via des parts de marché. Pourquoi
"University of California" fait-elle partie des structures à boycotter? Par ce
que "L'université de la Californie" (UCLA) pilote deux laboratoires nationaux
en collaboration avec le ministère de l'énergie américain et le département de la
défense américaine. Ce sont les laboratoires nationaux de Los Alamos au New Mexico et le
laboratoire national de Laurent Livermore en Californie.Les fonctions des deux
laboratoires ont toutes les deux un rôle dans les armes et les non-armes liée aux
activités nucléaires. En raison de leur participation dans ce type de recherche le rôle
de ces laboratoires impliquant UCLA a été mis en évidence dans les armes nucléaire et
de destruction massive (et menacé lorsque l'ONU à soumis la ratification du Traité
d'interdiction d'essai nucléaire). Pour en savoir plus:
http://www.reachingcriticalwill.org/dd/uc.html (en anglais mais pour vous cela ne doit pas
poser de difficulté). Frédérique.
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28.03.03 - Boycott? Merci de m'expliquer pourquoi "University of California"
est parmi les "12 principaux fabricants et commerçants d'armes"
(mentionnés dans votre appel au boycott)!! Et puis ils sont treize et non douze !!! Euh
le site est fait par quelqu'un qui a moins de douze ou treize ans - ça expliquerait bien
des choses ??? Au fait, Mitsubishi est une firme japonaise, BAE une firme Anglaise,
Siemens une firme Allemande.... Et puis... bah de toute façon c'est n'importe quoi votre
site ! Il est temps de repenser notre système éducatif, le BAC n'est plus à la hauteur
des enjeux de l'ère de l'information. Nicolas H. |
21.03.03 - L'Irak, c'est
juste un tour de chauffe, par Noam Chomsky (Traduction. Laurent Vannini et
Christine Pagnoulle. Coorditrad, traducteurs volontaires (*), Interview de Noam Chomsky
par V. K. Ramachandran Frontline India (Interview réalisée le 21 mars 2003). Noam
Chomsky, est professeur au Massachusetts Institute of Technology, fondateur de la
linguistique moderne et figure de proue de l' engagement politique ; N.C est une «
locomotive » du militantisme anti-impérialiste aux Etats-Unis.
VK
Ramachandran : Est-ce que l'agression contre l'Irak est le prolongement de la
politique internationale pratiquée par les Etats Unis ces dernières années ou
correspond-elle un nouveau stade qualitatif ?
Noam Chomsky : Il s'agit bien d'une nouvelle phase. Pas sans précèdent, mais
incontestablement une nouvelle étape. Il faut être bien conscient qu'il ne s'agit encore
que d'un « tour de chauffe ». L'Irak est perçu comme une cible facile et totalement
sans défense. On suppose, sans doute à juste titre, que la société irakienne va
s'effondrer, que les troupes américaines vont investir le pays et que les Etats Unis vont
prendre le contrôle et établir des bases militaires et le régime de leur choix. Ils
pourront ensuite passer aux pays suivants, qui posent plus de difficultés. Les prochains
sur la liste pouvant être la région des Andes, ou l'Iran, ou d'autres encore.
Ce tour de chauffe est effectué dans le but d'expérimenter puis d' instaurer ce que les
Etats-Unis appellent une « nouvelle norme » dans les relations internationales : celle
de la « guerre préventive » (Vous remarquerez que les nouvelles normes sont instaurées
uniquement par les Etats-Unis). Ainsi, par exemple, lorsque l'Inde a envahi l'est du
Pakistan pour mettre un terme à d'épouvantables massacres, elle n'a pas institué une
nouvelle norme de l'intervention humanitaire, parce qu'elle a le tort de ne pas être du
côté du bien, et qu'en outre, les Etats-Unis s'étaient vigoureusement opposés à cette
action.
La guerre en Irak n'est pas une guerre de défense anticipée ('pre-emptive') et la
différence est considérable. Une telle guerre a un sens ; pour l'illustrer, si des
avions survolent l'Atlantique avec comme objectif de bombarder les Etats-Unis, ces
derniers ont le droit de les abattre avant même qu'ils ne larguent leurs bombes et sont
autorisés à riposter contre les bases aériennes d'où proviennent ces bombardiers. La
guerre préemptive est une réponse à une attaque imminente ou en cours.
La doctrine de guerre préventive est totalement différente ; elle sous-entend que les
Etats-Unis et eux seuls ont le droit d'attaquer n' importe quel pays qu'ils estiment
potentiellement dangereux pour eux.
Si les Etats-Unis déclarent, pour quelque raison que ce soit, que quelque pays que ce
soit peut, à un moment donné, constituer une menace, alors ils sont en droit de
l'attaquer.
La doctrine de guerre préventive a été explicitement exposée dans le rapport sur la
stratégie nationale en matière de sécurité paru en septembre 2002. Ce rapport a fait
frémir le monde entier, y compris l' establishment américain, au sein duquel
l'opposition à la guerre est
inhabituellement forte.
Le rapport sur la stratégie nationale de sécurité indique clairement que les Etats-Unis
vont dominer le monde par la force, le seul domaine où ils règnent en maître absolu. En
outre, cette domination s' exercera pour une durée illimitée, car à l'émergence d'une
potentielle
menace sur cette position dominante des Etats-Unis, ils l'élimineront avant même qu'elle
ne devienne réelle.
La guerre en Irak est la première mise en application de cette doctrine. Si elle est
menée à bien suivant les termes de la nouvelle norme, ce qui sera probablement le cas vu
le peu de moyens dont dispose pour se défendre la cible visée, alors les juristes
internationaux et les intellectuels occidentaux, entre autres, vont commencer à parler
d'une nouvelle norme dans les affaires internationales. Il est primordial pour un pays qui
souhaite dominer le monde par la force dans un avenir prévisible d'ériger une telle
norme.
Cela n'est pas sans précédent mais reste extrêmement rare. Je mentionnerai juste l'un
de ces précédents, pour montrer à quel point le spectre est étroit. En 1963, Dean
Acheson, qui était un homme d' état chevronné très respecté ainsi qu'un vétéran
parmi les conseillers
de l'administration Kennedy, a fait une allocution importante devant l 'Americana Society
of International Law, dans laquelle il justifiait l 'attaque des Etats-Unis contre Cuba.
Le raid opéré par le gouvernement de l'époque sur Cuba rentrait dans le champ du
terrorisme
international à grande échelle et de la guerre économique. Le moment choisi était
judicieux - juste après la crise des missiles, alors que le monde avait frôlé une
guerre nucléaire terminale. Dans son discours, Acheson affirmait plus ou moins en ces
termes qu' «aucune
question de légalité ne se pose lorsque les Etats-Unis répondent aux contestations de
leurs orientations, leur prestige ou leur autorité ».
C'est également l'un des principes de la doctrine Bush. Bien qu' Acheson ait été un
homme politique important, sa prise de position n' avait pas été la politique officielle
du gouvernement dans la période d'après guerre. Elle l'est devenue, et la guerre en Irak
en est la
première illustration. Cette dernière a comme objectif de fournir un précédent. De
telles « normes » sont établies quand une puissance occidentale passe à l'action, pas
quand d'autres agissent. Attitude inhérente au racisme ancré dans la culture
occidentale, prenant ses
racines si profondément dans des siècles d'impérialisme qu'il en est inconscient.
Aussi je pense que cette guerre est une nouvelle phase importante de la politique
internationale, et c'était d'ailleurs un de ses objectifs.
VK Ramachandran : Est-ce également une nouvelle phase dans le sens ou les
Etats-Unis n'ont pas réussi à convaincre d'autres pays d'y prendre part ?
Noam Chomsky : Ca n'est pas nouveau. Lors de la guerre du Vietnam, par exemple, les
Etats-Unis n'avaient même pas essayé d'obtenir un soutien international. Néanmoins,
vous avez raison dans ce cas précis, où il est inhabituel de voir le monde ne pas céder
à la pression exercée par les Etats-Unis qui pour des raisons politiques étaient
obligés de forcer les autres pays à accepter ses conditions. Habituellement, le monde se
soumet.
VK Ramachandran : S'agit-il alors d'un «échec international en matière de
sécurité diplomatique » ou d'une redéfinition même de la diplomatie ?
Noam Chomsky : Je ne parlerais même pas de diplomatie. C'est un échec de la
coercition. Vous pouvez le comparer avec la première guerre du Golfe. Lors de cette
guerre, les Etats-Unis ont contraint le Conseil de Sécurité à adopter leurs
orientations, bien qu'une grande partie du monde s'y soit opposée. L'OTAN a suivi les
Etats-Unis, et le seul pays du Conseil de Sécurité qui ait refusé de se soumettre - le
Yémen a été immédiatement et lourdement sanctionné.
Dans tout
système légal pris au sérieux, les jugements sous la contrainte n' ont pas de valeur,
mais dans les affaires internationales gérées par le dominant, ces jugements sont
valables - c'est ce qu'on appelle la diplomatie.
Ce qui est remarquable dans la guerre en cours, c'est le refus d'obéir à la contrainte.
Certains pays - la plupart d'entre eux en fait ont fermement défendu la position
exprimée par la majorité de leur population.
Le cas le plus remarquable est celui de la Turquie. La Turquie est un pays exposé aux
punitions et récompenses délivrées par les Etats Unis. Cependant, le nouveau
gouvernement, et ce je pense à la surprise générale, a suivi l'opinion de 90% de sa
population. La Turquie est sévèrement condamnée pour cette raison, tout comme la France
et l' Allemagne sont sévèrement critiquées parce qu'elles ont adopté la position d'une
majorité écrasante de leurs populations. Les pays couverts d'éloges aux Etats-Unis,
comme l'Espagne et l'Italie, sont ceux dont les présidents ont accepté de suivre les
ordres de Washington bien que 90% de leur population soit opposée à la guerre.
Ceci aussi, c'est nouveau. Je ne me souviens pas d'une autre situation où la haine et le
mépris pour la démocratie aient été aussi ouvertement proclamés, pas seulement par le
gouvernement, mais également par des commentateurs libéraux par exemple. Il existe
maintenant une pléiade d'ouvrages tentant d'expliquer pourquoi la France, l'Allemagne, la
soi-disant « vieille Europe », la Turquie et ceux qui refusent de céder aux pressions
américaines tentent de déstabiliser les Etats-Unis. Ces donneurs de leçon ne peuvent
concevoir que ces pays agissent de la sorte parce qu'ils croient en une démocratie où
les gouvernements doivent écouter leur population lorsqu'une large majorité exprime une
opinion.
C'est du mépris réel pour la démocratie, comme ce qui est arrivé aux Nations Unies est
une marque de mépris total du système international. Il y a même aujourd'hui des appels
lancés - entre autres par le Wall Street Journal et des membres du gouvernement - pour
dissoudre les Nations Unies.
La peur des Etats-Unis de par le Monde est extraordinaire. Elle est tellement profonde
qu'elle fait maintenant l'objet de débats dans les Médias traditionnels. Newsweek
consacre la première de couverture de son prochain numéro à la question « Pourquoi le
monde a-t-il tellement peur des Etats-Unis ?» . Il y a quelques semaines de cela, le
Washington Post traitait du même thème en couverture.
Bien entendu, c'est le monde qui est en tort, et certes il y a des choses qui ne vont pas
dans le monde et qu'il nous faut identifier.
VK Ramachandran : L'idée selon laquelle l'Irak représente un quelconque danger
réel et effectif aujourd'hui, est évidemment sans aucun fondement.
Noam Chomsky : Personne n'accorde la moindre attention à cette accusation, sauf la
population des Etats-Unis, ce qui est évidemment intéressant.
Au cours des derniers mois, et cela est très visible dans les sondages, la propagande
médiatique et gouvernementale a été extraordinairement efficace. Les sondages d'opinion
internationaux montrent que le soutien à la guerre était plus élevé aux Etats-Unis que
dans d'autres pays. Un résultat trompeur cependant car en y regardant de plus près on
s'aperçoit que les Etats-Unis se démarquaient du reste du monde sur un autre sujet.
Depuis septembre 2002, les Etats-Unis sont le seul pays du monde où 60% de la population
croit que l'Irak est une menace imminente - croyance que ne partagent pas d'autres
populations même au Koweït ou en Iran. En outre, environ 50% de la population des
Etats-Unis est persuadé aujourd'hui que l'Irak est responsable de l'attaque sur les tours
du World Trade Center. Cette croyance est née en septembre 2002. Après l' attaque du 11
septembre 2001, seulement 3 % de la population croyait en une responsabilité de l'Irak
dans les attentats. La propagande de l'alliance médias - gouvernement a réussi à amener
ce chiffre à 50% . Car si les gens sont sincèrement convaincus que l'Irak a mené des
opérations terroristes contre les Etats-Unis et prévoit de recommencer, bien
évidemment, ils soutiendront la guerre.
Cette croyance est donc apparue en septembre 2002, lorsque la campagne médias -
gouvernement ainsi que la campagne pour les élections de mi-mandat ont démarré aux
Etats-Unis. L'administration Bush aurait été battue à plates coutures aux élections si
les problèmes économiques et sociaux avaient été portés sur le devant de la scène,
mais elle a réussi à occulter ces questions derrière des problèmes de sécurité - et
les gens se sont réfugiés sous l'ombrelle du pouvoir.
Le pays a été gouverné exactement de la même manière dans les années 80.
Rappelez-vous que les membres de l'administration actuelles sont quasiment les mêmes que
ceux des administrations Reagan et Bush père. En plein milieu des années 80, ils ont
mené des politiques intérieures aux conséquences catastrophiques pour la population.
Politiques auxquelles celle-ci était d'ailleurs opposée, comme l'ont montré de nombreux
sondages d'opinion,
Mais l'administration de l'époque a réussi à garder le contrôle en terrorisant la
population. Ainsi, l'armée du Nicaragua était-elle à deux jours de marche du Texas,
prête à conquérir les Etats-Unis, et la base aérienne située à Grenade allait servir
aux Russes d'aire de décollage russe pour bombarder les Etats-Unis. Chaque année, le
même déluge de raisons toutes plus absurdes l'une que l' autre. L' administration Reagan
avait même instauré l'état d'urgence national en 1985 en réponse à la menace pour la
sécurité des Etats-Unis que représentait le gouvernement du Nicaragua.
Un observateur depuis la planète Mars ne saurait s'il faut en rire ou en pleurer.
L'administration Bush fait exactement la même chose aujourd'hui, et va probablement
opérer de façon similaire pour les campagnes présidentielles. Elle aura besoin d'un
nouveau dragon à terrasser, car si elle laisse les questions de politique intérieure
émerger, elle court à sa perte.
VK Ramachandran : Vous avez écrit que cette agression guerrière aura de graves
répercussions sur le terrorisme international et la menace de guerre nucléaire.
Noam Chomsky : Je ne revendique pas la paternité de cette idée. Je m' en réfère
simplement à la CIA, aux autres agences de services secrets et à pratiquement tous les
spécialistes en matière de relations internationales et de terrorisme. L'administration
des Affaires Etrangères, celle de la politique extérieure, l'étude menée par l'
American Academy of Arts and sciences et la Commission spéciale d' enquête Hart-Rudman
sur les menaces terroristes pesant sur les Etats-Unis, tous s'accordent pour dire que
cette guerre en Irak va vraisemblablement renforcer le terrorisme et la prolifération
d'armes de destruction massive.
La raison en est simple : En partie pour se venger, mais aussi simplement pour se
protéger.
Il n'existe aucun autre moyen d'autodéfense contre une attaque des Etats-Unis.
Finalement, les Etats-Unis ont été très clairs sur ce point et donnent au monde une
leçon profondément ignoble. Comparez la Corée du Nord avec l'Irak. L'irak. est un pays
faible et sans défense; c'est en réalité le régime le plus fragile de la région.
Même si à sa tête règne un monstre cruel, l'Irak ne représente une menace pour aucun
autre pays. Par contre, la Corée du Nord est une menace réelle.
Mais la Corée du Nord n'est pas attaquée pour une raison évidente : elle possède des
armes de dissuasion nucléaire. Une batterie de missiles sont pointés sur Séoul, et si
les Etats-Unis attaquent la Corée du Nord, cette dernière peut rayer de la carte une
grande partie
de la Corée du Sud.
En fait, les Etats-Unis s'adressent de la manière suivante aux autres pays du monde : «
Si vous êtes sans défense, nous vous attaquerons quand nous le déciderons, mais si vous
avez des armes de dissuasion, nous nous retirerons, parce que nous ne choisissons que des
cibles sans défense. » En d'autres termes, les Etats-Unis incitent les autres pays à
développer leur réseau terroriste et des armes de destruction massive ou toute autre
arme de dissuasion, faute de quoi ces derniers pourraient s'exposer à une « guerre
préventive ». Pour cette seule raison, la guerre en Irak est susceptible d'accentuer la
prolifération non seulement du terrorisme mais également des armes de destruction
massive.
VK Ramachandran : Selon vous, comment les Etats-Unis vont-ils gérer les
conséquences humaines - et humanitaires - de la guerre ?
Noam Chomsky : Personne ne le sait, bien évidemment. C'est pourquoi les honnêtes
gens n'ont pas recours à la violence - simplement parce que personne ne sait qu'elles
seront les conséquences d'une guerre. Les organisations humanitaires et médicales qui
travaillent en Irak ont souligné que les répercussions peuvent être désastreuses. Tout
le monde espère que ce ne sera pas le cas, mais le conflit pourrait avoir une grave
incidence sur des millions de personnes. Utiliser la violence, même quand la possibilité
existe, est un acte criminel. La catastrophe humanitaire était déjà une réalité avant
que la guerre ne soit déclenchée. Selon de prudentes estimations, dix années de
sanctions économiques ont tué des centaines de milliers de personnes.
S'il y
avait la moindre trace d'honnêteté dans l'administration américaine, elle commencerait
par dédommager l'Irak du tort que ces sanctions ont causé. La situation était identique
lors des
bombardements sur l'Afghanistan, dont nous avons tous deux parlé à l' époque. Il était
évident alors que les Etats-Unis n'enquêteraient pas sur les conséquences de ces
bombardements.
VK Ramachandran : et n'engageraient aucun moyen financier nécessaire aux
réparations.
Noam Chomsky : Oh non. D'abord, la question n'est pas posée, et personne n'a la
moindre idée de ce qu'ont été les dégâts provoqués par les bombardements dans une
grande partie du pays. Ensuite, aucune subvention n'est dégagée. Finalement,
l'évènement n'est plus d'actualité et plus personne n'y prête attention. En Irak, Les
Etats-Unis vont mettre en scène le spectacle de la reconstruction humanitaire et mettre
en place un régime qu'ils qualifieront de démocratique, c'est à dire qu' il obéira aux
ordres de Washington. Puis ils se moqueront de ce qui peut se passer ensuite, et passeront
au pays suivant.
VK Ramachandran : De quelle manière cette fois encore les médias ont-ils endossé
leur uniforme de petit soldat de la propagande ?
Noam Chomsky : En réalité les médias mènent la danse des supporters autour de
l'équipe nationale. Ce que fait CNN est répugnant - et le constat est identique dans
tous les autres médias. C'est prévisible en temps de guerre : ils sont aux ordres du
pouvoir.
L'organisation du battage publicitaire dont a bénéficié la guerre est aussi fort
intéressante. Que la propagande gouvernement - médias ait réussi à convaincre la
population que l'Irak est non seulement un danger imminent mais également responsable des
attentats du 11 septembre est une prouesse spectaculaire, accomplie, comme je l'ai
indiqué auparavant, en quatre mois. Si vous interrogez des médias à ce sujet, ils
répondront «Mais enfin, nous n'avons jamais dit cela » et c 'est vrai, ils ne l'ont
jamais dit. L'affirmation selon laquelle l' Irak allait envahir les Etats-Unis ou portait
la responsabilité des attaques du 11 septembre n' a jamais été lancée. Elle a
simplement été instillée, au goutte à goutte, dans l'esprit du public qui a fini par y
croire.
VK Ramachandran : Pourtant, l'opposition est forte. Malgré toute la propagande,
malgré le dénigrement des Nations Unies, la partie est loin d'être gagnée pour le
gouvernement des Etats-Unis.
Noam Chomsky : Difficile à dire. L'ONU est dans une position délicate et les
Etats-Unis voudront peut-être la démanteler. Je ne pense qu'ils iront jusque là, mais
ils voudront pour le moins l'affaiblir. Quelle utilité peut elle avoir si elle désobéit
aux ordres de Washington ?
VK Ramachandran : Noam, vous observez les mouvements de résistance à l
'impérialisme depuis longtemps déjà - Vietnam, Amérique Centrale, la première Guerre
du golfe. Quelles sont vos impressions sur le caractère, ample et profond de la
protestation actuelle contre l'
agression en Irak ? L'extraordinaire mobilisation sur toute la planète est très
encourageante.
Noam Chomsky : Entièrement d'accord. Il n'y a tout simplement rien de comparable.
L'opposition à travers le monde est énorme et sans précédent, même au cour des
Etats-Unis. Hier, par exemple, je participais aux manifestations dans le centre de Boston,
aux alentours du terrain communal. Ce lieu de rassemblement m'est familier. Ma première
intervention publique lors d'une manifestation organisée à cet endroit s'est déroulée
en octobre 1965. Quatre ans après les premiers bombardements américains sur le
Vietnam. La moitié du Vietnam du Sud avait été détruit et la guerre se propageait dans
le Vietnam du Nord. A l'époque, nous n'avions pas pu manifester en raison d' agressions
contre le cortège, principalement commises par des étudiants avec le soutien de la
presse et de la radio libérales, qui dénonçaient ces femmes et ces hommes qui osaient
protester contre une guerre américaine.
Mais contre l'agression en Irak il y a eu un fort mouvement de protestation avant que la
guerre ne soit officiellement déclarée qui s 'est manifesté de plus belle le jour où
elle a commencé - sans qu' aucun contre-manifestant n'intervienne. Ce qui constitue une
différence fondamentale. Et sans le facteur « peur » que j'ai évoqué auparavant,
l'opposition à la guerre serait bien plus importante.
Le gouvernement américain sait qu'il ne peut pas mener une guerre longue et destructrice
comme au Vietnam ; la population ne le tolérerait pas.
Il n'y qu'une seule façon de mener une guerre aujourd'hui : En premier lieu, choisir un
ennemi beaucoup plus faible que soi, de préférence sans défense. Dans un deuxième
temps, au travers du système de propagande, faire apparaître la cible comme un agresseur
potentiel ou une menace imminente. Enfin, l'emporter très rapidement sur le champ de
bataille. La divulgation d'un document important de la première administration Bush de
1989 a permis de découvrir le mode d'emploi d' une guerre telle que la conçoivent les
Etats-Unis. Il y est dit que les Etats-Unis doivent combattre des ennemis bien plus
faibles, et que la victoire doit être rapide et décisive pour ne pas éroder le soutien
de l'opinion publique.
Cela n'a plus rien à voir avec les années 60, ou une guerre pouvait durer des année
sans aucune opposition. De bien des façons et dans beaucoup et domaines, l'action
militante à partir des années 60 a rendu une grande partie du monde, y compris les
Etats-Unis, bien plus proche d'une humanité digne de ce nom.
|
13.03.03 - RE:
la France est liée à l'islamisme, sur "Une théorie de National Review USA" de
votre rubrique actualité. Ma question, la traduction est-elle fiable? Parce que , si je sais bien lire, dans ce texte nous apprenons que Michel Ledeen aurait dit (en anglais): "J'ai cru que la France
se rallierait à nous à la dernière minute, après avoir monnayé son soutien
(est-ce une habitude?), mais en fait, elle est liée à
l'islamisme et nous combattra avant, pendant, après la guerre d'Irak pour éviter
l'édification d'un empire américain stable. (tiens,tiens?). C'est donc eux-mêmes, les USA, qui le disent! Ils n'avaient pas apprécié le petit
mot de notre Président il me semble. Si nous lisons bien ce texte, les USA étant passés
maître dans l'inversion, nous pouvons comprendre la vérité, c'est-à-dire, que ce monsieur nous dit ce qui a été fait par eux-mêmes et pour
convaincre et travailler les mentalités, il nous applique la
responsabilité de leur travail et ambitions,les idiots du texte à l'origine sont les
américains et pour la circonstance, nous les sommes, Alors à
bon entendeur, je vous suggère le boycott des gros tusts arme
économique des US. n'oublions pas que désormais, nous sommes
terroristes aux yeux US d'après ce personnage. BL
|
07.03.03 - Rappels historiques: Une réponse a
divers intervenants , sujet Hégémonisme U.S. Lorsque l'on cherche à
répondre à un texte avec lequel l'on est en désaccord la première question à se poser
est :est-ce un adversaire qui écrit ou un ennemi ? Ensuite il faut situer la nature du
différent et s'il s'agit d'un texte qui n'est ni argumentatif ni polémique -
c'est-à-dire présentant une position intellectuelle - alors la question se simplifie :
qui écrit ? est-ce un connard ou une ordure ? Dans le cas de Rob Gaudet , ernet3470,
Pierre L. et de Teslla il n'y a pas à trancher, ils sont les deux ! Alors
quelques rappels utiles : - les U.S.A., en 1917 comme en 1944 sont venus en Europe lorsque
leur intérêt le commandait, et rien d'autre. - du reste ce fut la même chose en
ex-Yougoslavie. - la révision du Traité de Versailles, servit au financement du
réarmement Allemand, mais que nous continuâmes de payer, en francs-or les américains. -
Joseph P. Kennedy était ambassadeur des U.S.A. en Grande-Bretagne et l'un des chef du
parti nazi anglais qui ne fut que très tardivement interdit, par ailleurs il s'est
fortement enrichit grâce à Hitler ; - Les anglais ont suivi la piste R. Hess longtemps,
prévoyant leremplacement de Hitler, puis la négociation avec le régime : on cesse nos
attaques à l'Ouest et vous faites le ménage pour nous en U.R.S.S. - Caen et d'autres
lieux furent bombardés alors qu'ils n'y avait pas d'Allemands dans ces villes ; - il y
avait des francs d'occupation dans les 'liberty ship' ; - c'est souvent la mitraillette à
la main que les commissaires de la république on du déloger des mairies et des
préfectures les soldats U.S. et leurs valets nommés (souvent d'anciens collabo) ; - les
soldats anglais sont venus aussi libérer la Syrie et tenter de le faire au Sénégal, des
soldats Français y ont laissé leur vie, comme du reste les 2000 marin tués par la
Royale Navy dans les navires de la flotte Française à Mers El-Kébir - chacun sait que
les américains ont armés les Talibans, et que leur changement n'a été effectif
qu'après que ces derniers aient annoncés leur position vis-à-vis du gazoduc venant
Azerbaïdjan ; - en Algérie, au plus fort des massacres du F.I.S seuls les américains
(encore fortement présents au Sahara) n'ont pas été touchés par les égorgements
sauvages ;
Depuis la fin du XIV siècle les anglo-saxons ne poursuivent qu'un seul but,:la
destruction de l'ame latine. Les Anglais se sont interchangés avec les Prussiens, puis
avec les Américains, aujourd'hui ils parviennent à s'entendre et l'opposition Allemande
est purement conjoncturelle et largement liée au marchandage sur la future Gross Europa.
La réalité de l'hégémonisme américain est à rechercher dans des oppositions
culturelles qui tiennent à la place de l'homme dans le monde,, à l'idée d'humanité :
les sociétés sont-elles le fruit de l'addition des individualités qui les composent et
limitées à cela ou bien sont-elles les résultantes de volontés élaborées en leur
sein et générant des individualités ? ou, autrement posé, l'homme est-il le fruit de
Dieu, ou Dieu est-il la croyance des hommes ? G. Couvert |
07.03.03
- Stop
à lhégémonie . Bonjour, J'ai visité
votre site qui nous apprend ce que nous savons déjà, mais je n'ai pas trouvé de
détermination pour mettre fin à ce que vous dénoncez, en trouvant la solution qui
existe forcément.Beaucoup de chose vont mal sur cette planète et il y a bien longtemps
que cela a commencé. Nous arrivons aux limites de nos incompétences, mais il est encore
temps d'éviter l'irréparable. En voici la preuve. Dans
létat actuel de nos connaissances, nous ne savons pas doù provient
lhégémonie. Cette ignorance a fait subir à lhumanité de graves
conséquences sous formes dinvasions, de conquêtes et de guerres, avec leurs
drames, leurs souffrances et leurs atrocités. Aujourdhui, cette situation est de
nouveau dactualité, et nous ne savons toujours pas comment et pourquoi le pouvoir
hégémonique sinculque dans lesprit de certains individus. En bref, nous ne
savons pas le surmonter et le faire disparaître. Essayons de combler cette lacune par le
débat.
Les dirigeants des Etats-Unis dAmériques ont pour projet
denvahir lIrak. Cette décision nest pas le résultat dune
élucubration individuelle, mais la conséquence de cogitations concentriques dun
certain nombre dindividus. Entre eux, ils ont des rapports fondés sur
linégalité des droits, et ils font continuellement du zèle et de la surenchère
pour devenir le plus efficace dans le but à atteindre. Au centre, il y a
linstigateur qui détient le principal pouvoir dans la répartition des
responsabilités. Il est le chef suprême de cette structure organisée. Le chef ne cogite
pas tout seul, mais avec un premier cercle qui est constitué avec peu dindividus.
Les proches du pouvoir central qui détiennent des responsabilités politiques, et
occupent des fonctions importantes le composent. Quelquefois, des individualités qui
représentent un pouvoir occulte complètent ce premier cercle. Ensuite arrive un
deuxième cercle, avec un nombre plus important dindividus qui occupent également
des fonctions politiques. Puis arrive un troisième encore plus grand, avec moins de
responsabilités politiques, et ainsi de suite, de cercle en cercle pour arriver au plus
grand, qui rassemble tous ceux qui approuvent et soutiennent les décisions du pouvoir
central, Dans le cas présent, ce point central est représenté par le président des
Etats-Unis. La question est de savoir comment se peut-il quun individu puisse
arriver à obtenir autant de pouvoir, pour concentrer une organisation aussi
puissante qui repose sur un seul homme?
A lextérieur du plus grand cercle qui comprend ceux qui sont
favorables à cette intervention militaire, il y a ceux qui désapprouvent cette invasion.
Cest entre eux que le débat devient déterminant.
.En partant des constats que les médias diffusent continuellement,
sans nous éclairer, il faut commencer par analyser les arguties des envahisseurs qui
tentent de justifier cette invasion.
« LIrak détiendrait des armes de destructions
massives » Malgré les recherches des
inspecteurs de lONU, ces armes restent introuvables. Quimporte, il faut
continuer de manipuler lopinion en affirmant quelles existent. Si ces armes
restent introuvables, il faut refuser de prolonger le travail des inspecteurs, qui ont
pour mission dapporter les preuves de leur existence.
« LIrak serait une menace pour le monde » Pourtant les Etats limitrophes nexpriment
aucune crainte. Si ces pays frontaliers ne ressentent pas ce danger, que dire des
populations dAmériques qui se trouvent à des milliers de kilomètres.
« LIrak nest pas un Etat démocratique et Saddam
Hussein fait souffrir son peuple » Il est vrai que le peuple irakien est sous
lemprise dun régime totalitaire. Sil faut envahir les Etats qui sont
sous la domination de dirigeants despotes, parfois élus avec une minorité de suffrages,
les guerres qui sont déjà très nombreuses, deviennent permanentes.
« LIrak serait un repère de terroristes ». Il
nest pas facile de savoir où se trouvent les terroristes, et il se peut que leur
nombre soit plus important aux Etats-Unis quen Irak, mais comment le prouver ?
« Les dirigeants des Etats-Unis veulent redéfinir leurs
alliances, mettre de lordre dans la région et établir la paix, et malheureusement
pour y parvenir, il ny a quun seul moyen, la force » Déclencher la
guerre pour obtenir la paix est une illusion. Les guerres dinvasion ne peuvent pas
apporter la paix, mais à linverse, elles déchaînent les violences. Seules les
guerres de libération permettent détablir la paix pour une durée indéterminée.
« Les dirigeants des USA exercent
cette pression pour obtenir la démission de Saddam Hussein » Le départ éventuel
du dirigeant irakien napporte pas de solution au problème hégémonique. Certes, il
peut repousser le déclenchement des hostilités en établissant un statu quo, ce qui
nest déjà pas si mal, mais il ne peut pas anéantir lhégémonie en
empêchant linvasion. Dans léventualité de cette démission, il faut savoir
qui deviendra le chef, et les rivalités risquent fort de compliquer la situation. Si le
nouveau dirigeant accepte de laisser les troupes américaines occuper le territoire sans
opposition de larmée irakienne, lhégémonie aura atteint son but sans faire
de victime. Imposer cette humiliation au peuple irakien serait lourd de conséquences. Si
le nouveau dirigeant refuse loccupation américaine, rien ne sera réglé, puisque
lhégémonie naura pas atteint son but.
Les opposants à cette invasion présentent des arguments pour
en connaître les raisons, exprimer leurs ressentiments, ou faire des propositions,
« LIrak est sur un territoire qui contient beaucoup de
pétrole, et les dirigeants des Etats-Unis veulent se lapproprier » Nous
savons que lhégémonie consiste essentiellement à envahir des territoires, et à soumettre les populations
pour semparer de leurs richesses. Ce constat est incontestable. Il démontre les
effets de lhégémonie, mais il nen explique, ni la cause, ni le processus qui
conduit des individus à détenir un pouvoir hégémonique.
« Les pacifistes
et autres opposants à cette invasion pensent que leur détermination et les
manifestations populaires seront prises en considération par les dirigeants des USA, et
quils noseront pas déclencher le conflit » Le processus dhégémonie
ne peut sarrêter que sous deux conditions. Constitution dune opposition
militaire plus puissance, ou apparition dune nouvelle force dopposants qui
dépasseront lignorance en expliquant la cause de ce processus.
Ce quil y a de certain, cest que le processus
hégémonique conduit inévitablement à son dénouement. En létat actuel de nos
connaissances sur lhégémonie, il y a deux possibilités.
LAdministration des Etats-Unis déclenche
linvasion, et des forces imprévisibles dopposition se mettent immédiatement
en mouvement sous différentes formes. La durée de lintervention, la violence des
combats, lampleur des destructions et le nombres de victimes seront des éléments
importants pour établir les jugements sur cette invasion. Limportance des constats
sur les dégâts auront tendance à masquer les réalités. Certains chercheront à les
minimiser, alors que dautres les condamneront, et lessentiel sera occulté. A
lécoute des médias, il est prévisible que lélément le plus déterminant
continuera déchapper à leur attention. Il consiste à prévoir le mouvement
damplitude de lhégémonie. Après lIrak, à qui le tour, et dans
combien de temps.
Avec la deuxième possibilité, il faut admettre que les
dirigeants des Etats-Unis finissent par prendre conscience des conséquences de cette
invasion, et quils rechercheront les moyens de sen dégager honorablement. Il
est indéniable que les chefs des armées des USA ne peuvent pas accepter la capitulation
sans combattre, puisque leurs forces sont considérables, quils pensent pouvoir
remporter une victoire éclatante en peu de temps, et quils disposent de tous les
moyens pour écraser une opposition militaire relativement faible. Dans létat
actuel des rapports de forces, il est logique
de reconnaître que lAdministration des Etats-Unis est dans limpossibilité de
demander à son armée de se retirer. Cela serait incompréhensible pour une partie
importante de la population des Etats-Unis, et le redoutable sentiment dhumiliation
apparaîtrait fatalement.
Face à cette situation inextricable, il devient primordial de poser des Questions
positives pour essayer dobtenir des Réponses de même valeur. Q1 - larmée des Etats-Unis est au Proche et
Moyen Orient pour faire quoi ? Réponse officielle de lAdministration des USA : Pour suppléer au travail des
inspecteurs de lONU et détruire les armes de destructions massives qui sont en
Irak. Q2 Pourquoi ? R :
Parce que Saddam Hussein refuse de la faire. Q3 Il y a-t-il une autre raison pour
justifier la présence de cette armée ? R : non. Si les dirigeants des
Etats-Unis répondent oui, il faut alors poser la Q4 Quelles sont ces
raisons ? Il est peu probable quils disent quils sont venus pour
semparer du pétrole et exercer leur domination sur la région, ce qui serait un
aveu flagrant dhégémonie qui les condamnerait .
Reste à savoir qui est capable de poser ces questions et à
quel endroit. Lendroit est facile à deviner, cest à lONU en séance
plénière. Par qui est une autre histoire. Il est vraisemblable que ces questions sont
nécessaires mais insuffisantes. Lintervenant doit poursuivre et pouvoir
dire « Si le but de larmée des Etats-Unis est uniquement de continuer et
dachever le travail des inspecteurs de lONU, qui est de trouver ces armements
pour les détruire, une armée internationale sous le couvert de lONU peut très
bien le faire » Ensuite il est indispensable dajouter « Pour éviter
leffusion de sang, il faut présenter une résolution qui va utiliser une partie de
larmée des Etats-Unis dans des conditions spécifiques, comparable au travail des
inspecteurs, et pour une durée déterminée».
Rien ne prouve que cette action positive à lONU aura
lieu, et si elle a lieu, quelle soit capable darrêter linvasion,
tellement la détermination de lAdministration des Etats-Unis semble inébranlable.
Par contre si cette invasion est déclenchée, nous savons maintenant, quaprès
avoir posé ces questions aux dirigeants des Etats-Unis à
lONU, quelle proviendra
dune volonté hégémonique des dirigeants des USA. Mince satisfaction,
puisquelle nempêchera pas le conflit, parce que nous ne savons toujours pas
quelle est la cause de lhégémonie. Cest alors quil reste une
ultime solution qui consiste à démontrer cette cause, et à la soumettre au verdict de
lopinion publique. Lhégémonie nest possible quà cause des
droits inégaux institués partout dans le monde. Certes, ce ne sont pas les dirigeants
actuels qui ont institué linégalité des droits, puisque ces droits inégaux
proviennent de notre ignorance sur le rôle fondamental et déterminant de
linégalité dans les rapports entre les humains. En partant de cette réalité, il
devient possible de dire que se sont ces droits inégaux institués qui obligent des
individus à lutter entre eux pour accéder au pouvoir, et pour certains, à devenir de
plus en plus féroce pour étendre leur pouvoir de domination. Ce pouvoir concentré dans
le premier cercle dune cogitation hégémonique ne provient ni de
lintelligence, ni des compétences de ceux qui lexercent, mais des droits
inégaux institués. Droits qui leurs permettent dassouvir leurs instincts les plus
primaires et les plus néfastes. Il faudra
beaucoup de temps pour expliquer lorigine et les conséquences de linégalité
des droits, et aujourdhui le temps qui reste pour stopper linvasion diminue de
jour en jour. Face à cette urgence, il est indispensable de clarifier le message en
partant dune proclamation capable de prolonger le débat. Elle peut partir de cette
affirmation :
linégalité des droits est la cause des tourments de
lhumanité, et aujourdhui, de lhégémonie des dirigeants des Etats-Unis
qui veulent envahir lIrak. Pour faire disparaître ces droits inégaux institués,
la seule solution est dagir par tous les moyens pour obtenir légalité des
droits économiques. Il appartient à chaque individu de décider lui-même des actions
quil peut et va entreprendre pour obtenir légalité des droits.
Passer de linégalité à légalité des droits ne
se fera pas spontanément. Pour certains, cette transformation du raisonnement sera très
rapide. Pour dautres cela demandera beaucoup de réflexion et il y aura des
opposants qui défendront linégalité des droits, doù la nécessité du
débat démocratique pour se dégager de lengrenage infernal qui nous entraîne vers
le gouffre. Si ce débat se développe, tous les dirigeants qui exercent abusivement des
droits inégaux vont se poser des questions. Tous, selon la pression des populations
quils dirigent, ils seront plus ou moins rapidement appelés à se prononcer, pour
nous dire sils sont : pour ou contre légalité des droits.
Cest alors que nous serons véritablement dans le débat de société, indispensable
à notre époque.
Il ny a pas si longtemps, il fallait des années, sinon des
siècles pour transmettre une vérité. Après, pour colporter une explication
constructive, il fallait des semaines, voir des mois. Aujourdhui, une communication
décisive pour lavenir de lhumanité peut se diffuser partout dans le monde en
quelques jours. Pourquoi pas en tenter lexpérience ? Vira.
|
03.03.03 - Une guerre contraire au droit
. Malgré tout le bruit autour de la guerre en Irak, la question des buts de guerre a
été totalement occultée. Dans le camp des faucons, personne ne semble vouloir les
définir pour ne pas avoir à développer leur inanité, leur illégitimité ou leurs
mensonges. C'est d'abord la menace irakienne qui a été mise en avant pour justifier la
guerre, mais l'Irak ne menace pas ses voisins, qui sont tous hostile à la guerre et qui,
au mieux, laissent les états-uniens utiliser leurs bases sur leur sol. La menace
terroriste ou nucléaire irakienne n'est pas plus démontrée. C'est pour cette raison que
les pays opposés à la guerre demandent plus d'inspections et leur renforcement, afin de
prouver que l'Irak n'est pas une menace, ce que vient confirmer les discours assurant que
la guerre sera rapide. Après la menace, on nous a parlé d'un changement de régime. Ce
qui est un but illégal, même si c'est pour imposer une démocratie. De toute façon,
après les échecs en Haïti, à Grenade, au Pakistan, au Koweit ou en Afghanistan, on
peut douter de la capacité des États-Unis à amener la démocratie par la force dans un
pays. En outre, quand on voit que la démocratisation de l'Irak entre dans un processus
plus large de redécoupage du Proche-Orient, on peut penser qu'on est revenu à l'époque
des découpages coloniaux alors que nous pensions que l'anti-colonialisme était une
doctrine des États-Unis. Le dernier but de guerre est inavouable, il s'agit du pétrole.
La guerre en Irak n'a pas de buts légitimes. Il faut mettre en place en Irak un régime
de surveillance approprié qui sera respectueux de la souveraineté du pays. L'ONU ne peut
donner son aval à la guerre voulue par Washington sous peine de perdre toute
crédibilité et la France doit conserver sa posture diplomatique, en allant, si besoin,
jusqu'à utiliser son veto. Jacques Myard (ancien
diplomate ), Pierre Maillard (ambassadeur de France et ancien conseiller diplomatique du
général De Gaulle), Gabriel Robin et Jacques Tissé (anciens ambassadeurs). publiée
dans Le Figaro (France) transmis
par www.RéseauVoltaire.net |
27.02.03 - RE: à Rob Gaudet . Que de racisme et
d'agressivité en vous, comme vous devez être malheureux et... dangereux.
Hélas vos braillements haineux ne sont ni arguments ni entendement. Imposer la loi er la
décence ... aux USA sans doute qui continuent de bafouer pas moins de 42 résolutions de
l'ONU ! Malika |
26.02.03 - Français, fermez-là! vous
semblez stupide aux yeux du monde et votre puissance est partie pour toujours. l'Amérique
a sagement employé sa puissance pour maintenir un monde sûr dans le siècle passé. vous
êtes chanceux que vous ne soyez pas dominés par des Allemands et que vous ne parliez pas
allemand par ce que les Etats-Unis vous ont sauvé. il y a une plaisanterie populaire
maintenant: " qu'appelez-vous 100.000 personnes avec leurs bras dans le ciel?
réponse: l'armée française. " c'est vous qui devrez vous taire quand sera venu le
moment de l'utilisation de la force pour imposer la loi et de la décence commune. Rob Gaudet [robert_gaudet@yahoo.com]
. |
08.01.03
- Le jour ou Bush est arrivé au pouvoir.. les
USA ont connu une régression au sens analytique du terme.. La guerre est une
solution logique pour la clique au pouvoir.. Ils ont toujours agi ainsi..
Cest à se demander « qui est à la base des attentats du 11 septembre ?» Non je
plaisante
Quoique ! Daniel (Paris). |
07.01.03 -
Je suis d'origine polonaise considéré
comme race inferieure par les hitlériens. -si les ricains n'etaient pas venus sur les
plages de Normandie en juin 1944 montrer leurs poitrines a la mitraille allemande , je ne
serai pas en train de vous ecrire en ce moment. J'adresse l'expression de mes sentiments
dévoués les meilleurs et respectueux a CEUX qui ont fait pour que je puisse VIVRE et
etre un homme libre. ernest3470@aol.com
. |
08.01.03 - RE:
je suis d'origine polonaise. Peut-être serait-il judicieux,
pour vous, de vous reporter aux pages suivantes de ce site: Interventions Américaines
dans le monde depuis 1846 (non-exhaustif) et Petite Histoire Intérieure Américaine, et
d'aller visiter d'autres sites. Ce qui ne libèrent pas évidemment les autres pays
qui adoptent le modèle américain de leurs propres responsabilités. Bien à vous, dans
la Lumière et la Tolérance. Jeanne |
03.02.03 -
Chers stupides mangeurs de grenouilles ,
Ne falsifiiez pas l'histoire sur votre stupide site de mangeur
de grenouille http://usgohome.free.fr/summary.htm.
Je sais que les mangeurs de grenouilles français sont si sous-instruits qu'ils ne savent
pas grand chose au sujet de l'histoire,
particulièrement au sujet du contexte historique des interventions des États-Unis à
l'étranger. J'espère que vous les mangeurs de grenouilles
comprenez au moins l'anglais sinon
l'histoire... Quand j'étais en France, très peu de gens comprenait l'anglais... et ceux qui le comprenaient, refusaient de le parler et répondaient seulement dans la langue laide des mangeurs d grenouilles. ... que Dieu
nous sauvent a jamais de la domination de la France...... Teslla de Slovaquie . camouflage@post.sk. |
04.02.03 . RE: stupides mangeurs de grenouilles. Comment la Paix peut-elle régner en alimentant en vous
autant de haine et de peur de l'Autre. Je vous plains de tout mon coeur et vous souhaite
de vous libérer prochainement de vos démons intérieurs. Que le Coeur et la Raison sauve
l'être humain et la planète des extrémistes. Hélène. |
28.01.03 -
Heureusement qu'ils sont là.
Bonjour, Ok, je suis d'accord sur l'hégémonie capitaliste américaine, mais heureusement
qu'ils étaient là pour nous libérer du joug hitlérien en 1944 et 1945, sinon vous ne
seriez probablement jamais venus au monde ! vu que la France aurait été découpée en
morceaux, Bretagne indépendante, état SS au nord de Paris incluant la Belgique wallonne.
A choisir, je préfère malgré tout souffrir sous le régime capitaliste que sous le
règne de la Bête, avec déplacements et exterminations de populations et fours
crématoires à la clé ! Vous ne le savez peut-être pas, mais dans les plans d'Hitler,
il était prévu d'exterminer tous les prisonniers de guerre ! Alors, je pense que bien
d'autres pays ont voulu imposer leur hégémonie au cours des siècles, dont la France de
Louis XIV, puis de Napoléon; l'Espagne sous Charles Quint; l'italie à l'époque romaine;
l'Angleterre sous Elisabeth 1ère et son Empire commercial et maritime, la Russie et son
immense empire maintenu de force là aussi. Quant aux pays arabes, parlons-en ! On peut
dire que tout le maghreb est sous occupation depuis que ces territoires kabyles et
berbères ont été annexés par les généraux arabes secourus par la flotte ottomane
contre les Espagnols ! Et l'Irak qui a envahi l'Iran, le Koweit et voulait s'emparer de
l'Arabie et des émirats Arabes unis, c'est pas de l'hégémonie çà sans doute ! Et les
dictateurs de tous bords un peu partout dans le monde ! Et les visées expansionnistes de
l'Islam alors ! Heureusement qu'ils sont là les USA pour nous défendre, sinon on se
retrouverait tous avec des barbes et des turbans et les femmes en tchador ! Vous me faites
rire avec votre site ! Soyez un peu réaliste ! Pierre L.
|
28.01.03 - RE:Heureusement qu'ils sont là. Les Etats-Unis ne sont entrés en
guerre que lorsque les Russes s'approchaient du Berlin nazi et que la
Résistance intérieure remportait peu à peu des succès. Jusque là, le capitalisme
américain s'accommodait bien d'Hitler. N'est-ce pas des machines IBM qui servaient à
enregistrer les convois vers les camps de concentrations et les fours crématoires?
(entre-autre). Au demeurant, avant la fin de la guerre et après, les USA ont vite
intégré dans leurs propres services secrets les agents secrets nazis pour lutter contre
les "rouges". Depuis ils ont soutenus ou mis en place toutes les dictatures
militaires fascistes à travers le monde. Comme démocrates et combattants de la liberté
il y a mieux. De ce point de vue là, effectivement, ils sont les frères (les clones) des
extrémistes religieux qu'ils prétendent combattre et qu'ils ont équipés en armes et
formés depuis des décennies au nom de la... lutte contre "les rouges"! Myriam
T. |
01.03
- Quelques propos et positions éclairantes de la charge impérialiste
Etats-Unienne contre les peuples: 06.2002 .
"Il y a 6000 langues parlées dans le monde, 5 999 de trop, l'anglais
suffira": cette réflexion d'un sénateur Etats-Unien à Hervé
Lavenir de Buffon ("*Le Figaro Magazine*"), traduit bien le mépris des
différences de ceux qui veulent imposer leur façon de voir le monde et décider de son
sort.
31.07. 2000 . Margaret Thatcher aux États-Unis, s'en
prend violemment à la France en raison de son refus d'alignement docile sur sa façon de
voir le monde : "Au XXIe siècle, le pouvoir dominant
est l'Amérique, le langage dominant est l'anglais, le modèle économique dominant est le
capitalisme anglo-saxon". ("*Marianne*")
1997 . David Rothkopf, directeur général du cabinet
de consultants Kissinger Associates, : "Il y va de
l'intérêt économique et politique des États-Unis de veiller à ce que, si le monde
adopte une langue commune, ce soit l'anglais; que, s'il s'oriente vers des normes communes
en matière de télécommunications, de sécurité et de qualité, ces normes soient
américaines; que, si ses différentes parties sont reliées par la télévision, la radio
et la musique, les programmes soient américains; et que, si s'élaborent des valeurs
communes, ce soient des valeurs dans lesquelles les Américains se reconnaissent."
( in "*Praise of Cultural Imperialism*" Louange de l'impérialisme culturel)
1997 . Rapport de la CIA laissant cinq
ans aux États-Unis pour imposer leur langue comme seul idiome international
"Sinon, selon la CIA, les réactions qui se développent dans le monde rendront
l'affaire impossible."
20.02.1997 . Madeleine Allbright, secrétaire
d'État de Bill Clinton : "L'un des objectifs majeurs
de notre gouvernement est de s'assurer que les intérêts économiques des États-Unis
pourront être étendus à l'échelle planétaire."
1961 . Rapport (très confidentiel)
"*Anglo-American Conference Report*". le groupe des cinq nations devenues par la
suite partenaires du réseau d'espionnage "Echelon" se dénommait déjà
prétentieusement "le Centre" : "l'anglais
doit devenir la langue dominante" ... "la langue maternelle sera
étudiée chronologiquement la première, mais ensuite l'anglais, par la vertu de son
usage et de ses fonctions, deviendra la langue primordiale"... "Le Centre a le
monopole de langue, de culture et d'expertise, et ne devrait pas tolérer de résistance
contre le règne de l'anglais" ... "Si des
Ministres de l'Éducation nationale, aveuglés par le nationalisme [sic] refusent....
c'est le devoir du noyau des représentants anglophones de passer outre."
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