Jeff Kojav présente dans le Washington Times
quelques-unes des conclusions du groupe de travail du Council on Foreign Relations
(CFR) à propos de l'amélioration de l'image des États-Unis dans le reste du
monde.
Partant du postulat que l'hostilité des orientaux à la politique de
Washington en Irak se fonde sur leur ignorance et non pas sur un jugement réfléchi, il
conclut qu'il suffit de les abreuver de médias favorables pour renverser leur opinion.
Des radios et des télévisions doivent donc être largement financées, sur le modèle de
ce que fut en Europe orientale La Voix de l'Amérique pendant la
Guerre froide.
On ne peut qu'être consternés devant cette analyse qui présente Al-Jazeera comme une télévision « à la soviétique » et
imagine qu'elle est aux mains de l'Iran. Pis, le CFR croit pouvoir emporter la conviction
politique des orientaux avec des méthodes de marketin g, comme si le
bombardement de l'Irak était comparable à du Coca-Cola.
« De la désinformation concernant l'Irak »
Disinformation
on Iraq (in Washington Times États-Unis) par Jeff Kojac , chercheur du Council on Foreign Relations en
détachement au Center for Strategic and
International Studies. Il est spécialisé dans les questions de défense
internationale.
" Les Irakiens ont soif d'information, mais pendant
que la coalition lutte pour faire passer son message à la population, des chaînes de
télévision comme la chaîne iranienne Al-Jazira [1] profite du manque d'information pour diffuser des messages opposés à
notre action en Irak.
La guerre contre le terrorisme est une guerre des idées, tout comme la Guerre froide
était une guerre des idéologies. La victoire passe donc par la communication et
l'information. Il est par conséquent important de faire la promotion au Proche-Orient de
médias qui ne nous sont pas hostiles. Comme nous l'avons fait avec Voice of America et
Radio Free Europe pour l'Europe de l'Est, nous devons investir dans les médias et il faut
mettre suffisamment de moyens financiers pour contrebalancer ceux d'une chaîne comme
Al-Jazeera.
Les chances de succès sont réelles. L'accès aux télévisions états-uniennes et à
Internet est pour beaucoup dans la sympathie que les jeunes iraniens portent à notre
pays. Au contraire, on peut remarquer qu'en Turquie la population a peu d'occasions
d'écouter le point de vue des États-Unis sur notre politique dans la région, c'est
pourquoi les Turcs nous sont hostiles. Nous ne pouvons pas gagner en utilisant uniquement
la force militaire et c'est pour cela que nous devons développer nos émissions en
directions des 300 millions d'habitants du Proche-Orient. "
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