Conscients
du camouflet qu'ils viennent d'essuyer dans la résolution des tensions, les dirigeants
états-uniens s'efforcent de relativiser les engagements iraniens. En effet face au risque
croissant de conflit, l'Allemagne, la France et le Royaume-Uni qui ont prit une initiative
diplomatique sont parvenus à dénouer la crise. De retour de Téhéran, Dominique de
Villepin (France) présente le sens et les termes de cet accord. Sans mettre en cause le
bellicisme états-unien, le ministre français souligne la démonstration qu'il vient de
faire, avec ses collègues Fischer (Allemagne) et Straw (G-B), de la capacité des
Européens à défendre la paix. Les États-Unis ont annoncé qu'ils se réservaient le
droit d'agir pour empêcher l'Iran de se doter de la bombe. Dans la foulée, le Conseil
des gouverneurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a sommé l'Iran
de prouver qu'il ne développe pas de nucléaire militaire.
Dans le New York Times, Gary Milhollin d'Iraq Watch
compare cet accord à celui négocié par Bill Clinton avec les Nord-Coréens. Il ne
s'agirait donc que de mots et les Européens seraient d'éternels naïfs. Dans l'International Herald Tribune, Ray Takeyh de la National Defense
Unisiversity affirme que les États-Unis ne peuvent s'en remettre à personne pour assurer
leur sécurité et la paix internationale, pas même aux Européens.
Il préconise donc d'ignorer cet accord et d'exiger une négociation bilatérale
Washington-Téhéran, sous contrôle du département US de l'Énergie. Or, ce
département, qui gère la question nucléaire militaire, est en fait ... un appendice du
Pentagone.
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