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08 Octobre 2003

 

Rapport du groupe de surveillance de l'Irak de David Kay

Aucune arme de destruction massive n'était prête à l'emploi en Irak

Le groupe de surveillance de l'Irak de David Kay a la même mission, ironiquement, que le groupe d'Hans Blix, mais avec un accès plus important aux sources irakiennes et plus de temps.
Kay a abouti à la conclusion qu'aucune arme de destruction massive n'était prête à l'emploi en Irak mais que, vu la taille du pays, il pouvait y avoir des stocks cachés quelque part.

Quoi qu'il en soit, il ne s'agissait pas de la menace immédiate annoncée avant-guerre. Il va falloir chercher désormais pourquoi Colin Powell était si loin du compte dans son rapport au Conseil de sécurité de février. Ce qui n'empêche pas Dick Cheney d'affirmé dernièrement que les services secrets irakiens étaient sans doute impliqués dans les attentats de 1993 contre le World Trade Center.

À ceux qui trouvent que la guerre en Irak a déjà coûté trop cher au contribuable états-unien, le sénateur républicain Ted Stevens répond : il faut voter une ralonge budgétaire pour stabiliser le pays. En effet, écrit-il dans le Washington Times, il faut mettre le paquet là-bas pour en finir et permettre à nos GI's de renter ici.

C'est certainement au vue du rapport sur les effets de la « diplomatie publique » américaine dans le monde arabe publié la semaine dernière qui a, sans surprise, démontré que l'hostilité vis-à-vis de l'Amérique demeurait vive dans le monde musulman.

La question qui se pose de plus en plus aux USA est donc "comment vendre les Etats-Unis à l'extérieur". Michael Holtzman qui est vice président de Brown Lloyd James (un cabinet de conseil en relations publiques) et était conseiller en communication du représentant au commerce de l'administration Clinton s'y penche. Non sans propos amers: "Ce ne sont pas les suggestions demandant plus de moyens ou la nomination d'un coordinateur de la Maison Blanche pour les relations publiques qui vont changer quoi que ce soit à cette situation. C'est la stratégie qui doit être repensée dans son ensemble.
En effet, pour l'instant, les seuls messages délivrés par les États-Unis l'ont été par le biais du département d'État et ont consisté en des spots de pub vantant la liberté religieuse aux États-Unis. Ou la création de posters de Saddam Hussein en Elvis Presley, Zsa Zsa Gabor, Rita Hayworth ou Billy Idol (portant un crucifix). A part offenser les musulmans qu'espérait-on avec cela ? Washington a également créé un Bureau des communications globales pour contrer les présentations négatives des États-Unis, mais refuse de se rendre sur Al-Jazeera ou les autres chaînes de télévision arabes pour s'expliquer. L'administration Bush investit dans internet alors que peu d'arabes sont connectés ou dépense six millions de dollars pour lancer « Hi », un magazine pour les jeunes arabes coûtant deux dollars par numéros dans des pays où le revenu moyen est de 930 dollars par an. Enfin, la diffusion de photos truquées de Ben Laden rasé en Afghanistan n'a eu que pour effet de donn er de l'Amérique l'image d'une superpuissance manipulatrice.
Il est choquant de voir que le pays qui a inventé la publicité moderne se débrouille aussi mal alors qu'il serait si simple pour Washington d'aider des médecins, des enseignants, des dirigeants religieux ou des entraîneurs sportifs à aider les populations locales dans leur vie de tous les jours ".... et à se faire les propagandistes de terrain.

transmis par Reseau Voltaire

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