03.09.2003 - Communiqué du
ministère de la défense: Les Etats-Unis ne seront pas en
mesure de respecter la date butoir du 29 avril 2004 qu'impose la Convention sur les armes
chimiques pour la destruction de 45 % de leur arsenal d'armes chimiques.
En conséquence, les Etats-Unis demandent à l'Organisation pour l'interdiction des armes
chimiques (OIAC) de leur accorder un délai supplémentaire. La date envisagée pour la
destruction des 45 % d'armes est décembre 2007. Nous faisons cette requête conformément
aux clauses de la Convention sur les armes chimiques en nous fondant sur l'avancée des
opérations de destruction dans les installations américaines de démilitarisation
chimique, et sur les prévisions relatives aux futures opérations.
La nouvelle date a été établie en fonction de données
fournies par les installations de démilitarisation chimique qui ont déjà servi, et sur
une estimation des contributions des installations qui doivent prochainement être mises
en service. Cette date tient compte également des obstacles légaux et procéduriers,
ainsi que des facteurs techniques et opérationnels propres à chaque installation.
Une telle demande de délai est autorisée par la
Convention sur les armes chimiques, à condition qu'elle soit faite au moins 180 jours
avant la date limite et soit accompagnée d'une explication détaillée des raisons la
justifiant et des plans qui permettront de remplir les obligations de destruction d'ici à
la nouvelle date limite. Près (seulement ndlr) de 23 % des
arsenaux déclarés des Etats-Unis ont été détruits depuis avril 1997,
date d'entrée en vigueur de la Convention sur les armes chimiques.
Les Etats-Unis ont franchi les étapes précédentes bien
avant les dates limites imposées par la Convention, et ils oeuvrent à la destruction
totale de leurs stocks d'armes chimiques d'ici à 2007 conformément aux exigences de la
Convention, mais ils se sont heurtés à des obstacles considérables. Les Etats-Unis aborderont la question de l'extension du délai de
destruction totale de leur arsenal un peu plus tard, comme les y autorise
la Convention. Cette dernière autorise en effet les Etats parties à demander une
prorogation d'un maximum de cinq ans de la date limite finale.
Le programme de
démilitarisation chimique des Etats-Unis a connu plusieurs retards du
fait de problèmes politiques et opérationnels qui ont abouti à la fermeture de
certaines installations ou à des retards des opérations. Au Centre de destruction
chimique de Tooele (Utah), il n'y a eu aucune destruction pendant huit mois du fait d'une
enquête sur la sécurité des procédures intervenue après qu'un ouvrier eut été
exposé à des quantités infimes d'un agent chimique durant une opération d'entretien.
Les Etats-Unis sont de fermes partisans de la Convention
sur les armes chimiques et constituent un bon exemple pour les autres Etats membres et
l'OIAC. Ils ont la ferme intention de respecter tous leurs engagements envers la
Convention et de remplir toutes leurs obligations en matière de destruction des armes
chimiques.!!!
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