le monde n'est pas une marchandise yeux_tournant.gif (6118 octets)
Actualités

01 Octobre 2003

 

Constitution Afghane sous les auspices des USA

Sharia, inégalité des sexes, non-liberté d'expression

Après avoir soutenus de longues années les Talibans (et Ben Laden) dans leur lutte contre les communistes en Afghanistan, les Etats-Unis ont renversés leurs alliés - au nom de la démocratie - et mis en place leur nouvel homme de paille Hamid Karsaï , ingénieur américain formé aux Etats-Unis. Son actuel projet de Constitution qui devrait voir le jour prochainement (sous les auspice des conseillers occidentaux) prévoit la référence à la Sharia, la non-égalité des sexes, la non liberté religieuse et d'expression...

Le sénateur Joseph Biden, qui avait milité aussi bien pour l'attaque de l'Afghanistan que de l'Irak, sonne l'alerte dans le New York Times. Il est urgent de débloquer des fonds pour l'Afghanistan où rien n'est réglé.

« N'oublions pas l'Afghanistan » Don't Forget Afghanistan (New York Times États-Unis)

( Joseph R. Biden Jr. a conduit une carrière exclusivement politique. Élu sénateur du Delaware, en 1972, dès l'âge légal de 30 ans, il s'est d'abord fait connaître pour ses positions libérales au sein de la Commission de la justice. En 1991, il met en scène de très médiatiques auditions à l'occasion de la nomination du juge Clarence Tomas à la Cour suprême alors que le magistrat est accusé de harcèlement sexuel. En 1997, il devient le leader démocrate, puis le président, de la Commission des affaires étrangères. Il pousse son pays à l'engagement militaire en Yougoslavie, puis en Irak, mais s'oppose au programme de « guerre des étoiles ». )

" En nous concentrant excessivement sur l'Irak, il existe un risque que nous délaissions les questions de sécurité en Afghanistan. Dans les deux pays, nous avons obtenu une victoire militaire nette, mais nous ne sommes pas parvenus à garantir la stabilité. Aujourd'hui, en Afghanistan, les seigneurs de guerre contrôlent des parties du territoire et les Talibans s'attaquent aux travailleurs humanitaires afin de saper la reconstruction et discréditer Hamid Karzaï et la coalition. Pendant ce temps-là, le trafic de drogue se développe.
Les fonds versés pour venir en aide à ce pays sont insuffisants. Sur les 87 milliards demandés au Congrès par l'Irak et l'Afghanistan, seul 1,2 milliard sera attribué à l'Afghanistan. En outre, le président n'est pas parvenu à convaincre le reste du monde de se joindre à notre effort de reconstr uction. Il faut augmenter le nombre de troupes sous mandat de l'ONU dans le pays, comme l'ont demandé le président Karzaï et Kofi Annan. Il est nécessaire que les États-Unis soutiennent cette requête afin que l'Afghanistan ne redevienne pas un refuge pour les terroristes. "

Dans le même quotidien, Preeta D. Bansal et Felice D. Gaer, toutes deux membres de la Commission états-unienne pour la liberté religieuse dans le monde, dénoncent le projet de Constitution afghan. Celui-ci maintient la Sharia, dans son interprétation la plus obscurantiste, comme norme légale. ...Et le gouvernement Karzai ne se cache pas de refuser la liberté d'expression, de religion, et l'égalité des sexes. Pourquoi donc avoir renversé les Talibans, si c'est pour maintenir leur type de société ?

 

« À nouveau réduit au silence à Kaboul » Silenced Again in Kabul (New York Times États-Unis)

( Preeta D. Bansal est ancienne avocat général de l'État de New York. Felice D. Gaer est directrice du Jacob Blaustein Institute for Human Rights. Elles sont toutes deux membres de l'United States Commission on International Religious Freedom. )

" Les efforts américains pour construire un Afghanistan démocratique et tolérant font face à un sérieux obstacle avec le projet de constitution afghane. Celui-ci ne prévoit pas de protection des Droits de l'homme, y compris la liberté de pensée, de conscience et de religion. Le projet de constitution continue de s'appuyer sur la Shariah et criminalise le blasphème.
Si le projet est adopté par la Loya jirga, le destin des Afghans restera entre les mains de juges appliquant la loi islamique comme à l'époque des Talibans. Les réformateurs afghans qui ont opposé des réserves à cette constitution ont été menacés, harcelés et même emprisonnés. Les musulmans que nous avons rencontrés à Kaboul et qui affirment que l'Islam et les Droits de l'homme ne sont pas incompatibles ont été réduits au silence par des extrémistes. Le ministr e de la Justice, Fazl Hadi, nous a affirmé qu'il acceptait les règles de la Déclaration universelle des Droits de l'homme à l'exception de la liberté d'expression, de religion et l'égalité des sexes.
Ce n'est pas uniquement l'avenir de l'Afghanistan qui est en jeu, mais aussi celui de l'Irak car le projet de constitution afghane est un mauvais exemple pour les Irakiens. "

 

transmis par Reseau Voltaire

retour au sommaire des archives
banque de données et d'informations indépendantes sur la domination US et pour la liberté des peuples . bank of information independent against the US domination and for freedom of the people.