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31 Mars 2003 La dérive du régime de George W. Bush


Les États-Unis rétablissent la torture


Les États-Unis d'Amérique recourent désormais couramment à la torture dans leur guerre au terrorisme. Cette pratique, qui était jusqu'alors présentée comme marginale, est aujourd'hui revendiquée par des militaires et des officiels de l'administration Bush.

 
Alors que le Haut-commissariat aux Droits de l'homme de l'ONU a saisi l'administration Bush à trois reprises sur le sort des prisonniers de Guantanamo, Amnesty International s'inquiète du silence de la Maison-Blanche face aux révélations de la presse.


Divers responsables n'hésitent plus à justifier cette pratique. « Il n'est ni immoral, ni illégal en principe, d'avoir recours à des formes de torture non mortelles pour sauver des milliers de vies américaines innocentes », explique l'un d'eux. « Voilà ce qu'il faut faire », écrit un autre, en détaillant les supplices qui doivent être infligés aux « terroristes ».

Le dossier d'instruction du régime Bush

 

« En se moquant des lois de la guerre, les États-Unis cherchent la tragédie » By Flouting War Laws, U.S. Invites Tragedy Los Angeles Times (États-Unis)

Erwin Chemerinsky est professeur de droit et de sciences politiques à l'Université de Caroline du Sud. Il a été l'un des plaignant dans l'action en justice sur le sort des détenus de Guantanamo.

Dimanche, Donald Rumsfeld a invoqué les conventions internationales pour condamner les traitements infligés aux prisonniers de guerre américains en Irak et l'utilisation des civils comme boucliers humains. Dès les images de prisonniers américains diffusées, il a dénoncé une violation des Accords de Genève.
L'hypocrisie de Rumsfeld est énorme car cela fait deux ans que l'administration Bush viole ou ignore les lois et traités internationaux dans ce domaine. Aussi, même si nous espérons que les soldats américains reviendront rapidement sains et saufs, il nous faut constater que notre attitude a conduit l'Irak et d'autres nations à se sentir plus libres dans leur façon de conduire les guerres et le traitement de leurs prisonniers.
Depuis 15 moi s, 600 captifs sont détenus à Guantanamo et le gouvernement ne leur accorde pas le statut de « prisonniers de guerre », mais celui -bien inférieur- de « combattants ennemis ». On sait désormais que des individus continuent d'être incarcérés là-bas alors qu'ils ne sont pas terroristes et ne détiennent aucune information vitale. Certains sont à l'isolement depuis 15 mois, sans accusation, sans accès à un avocat ou contact avec l'extérieur. Ce traitement viole les principes humains de bases et 25 détenus ont déjà tenté de se suicider.
Même si Donald Rumsfeld a raison de critiquer l'usage de boucliers humains, il est difficile d'invoquer la loi internationale quand la guerre que l'on mène est elle même une violation de cette loi.
Notre comportement a un coût énorme : les États-Unis ne peuvent pas espérer que les nations étrangères traitent nos prisonniers en accord avec la loi internationale si nous mêmes l'ignorons.

 

14.02.2005. Torture à Guantanamo : témoignage de l'australien Mamdouh Habib (A contre courant ...  Al Faraby )

Mamdouh Habib, Australien d’origine égyptienne détenu à Guantanamo sur des [ soupçons ] de terrorisme, à présent qu’il est rentré chez lui à Sydney, affirme :

" J'ai été battu, reçu des décharges électriques, subi des humiliations à caractère sexuel et presque été noyé lorsque j'étais sous garde américaine dans le camp installé à Cuba. J'y suis resté plus de trois ans sans être inculpé.

Propriétaire de café et père de quatre enfants, je suis revenu à Sydney le mois dernier. J'avais été arrêté au Pakistan quelques semaines après les attentats du 11 septembre aux États-Unis. Trois semaines plus tard, j'ai été transféré en Égypte, où j'ai été torturé pendant six mois avant d'être envoyé à Guantanamo en passant par l'Afghanistan.

On m'a affirmé que ma famille avait été tuée, j'ai été déshabillé et menacé par un chien qui, selon mes tortionnaires, était entraîné pour avoir des relations sexuelles avec les humains, j'ai reçu des médicaments et placé à l'isolement pour me "rendre fou". Je ne voyais jamais le soleil, je n'avais jamais de douche comme un être humain, je n'avais jamais de verre pour boire, je n'étais jamais traité comme un être humain.

Pendant les interrogatoires en Égypte, j'ai reçu des coups de pied et j'ai été brûlé à la poitrine avec des cigarettes. A Guantanamo, les Américains m'ont cogné la tête sur le sol, une femme m'a étalé sur le visage du sang apparemment menstruel.

Sous la torture, j'ai avoué des choses que je n'avais pas faites, comme de former les pirates de l'air du 11 Septembre. "

Le ministre australien des Affaires étrangères, Alexander Downer, a déclaré que Washington n'avait pas inculpé M. Habib afin de ne pas rendre publiques les éléments retenus contre lui et qu'il avait probablement été transféré en raison de son origine égyptienne. 

Avec CANBERRA, Australie (AP, 13 février 2005)

Lire : http://www.aloufok.net/article.php3?id_article=1922

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