Why are the U.S. and
Israel threatening Syria ? (Gulf News-Dubaï) par Patrick Seale, analyste et
auteur réputé sur le Proche-Orient. Il a notamment publié des ouvrages sur l'histoire
contemporaine de la Syrie et une biographie d'Abu Nidal.
La Syrie est actuellement l'objet d'une campagne
d'intimidation et de guerre psychologique de la part des États-Unis et d'Israël
qui semblent être le premier pas vers une future marche des troupes états-uniennes vers
Damas. L'opposition de José-Maria
Aznar et de Tony
Blair semble devoir retarder cette attaque, mais Washington et Londres ont néanmoins
averti la Syrie qu'elle allait devoir adapter son comportement aux « nouvelles
réalités » de la région. Pour crédibiliser cet avertissement, les États-Unis
ont bombardé le centre du commerce de Bagdad et coupé le pipeline qui relie l'Irak à la
Syrie.
Cette campagne est motivée par les craintes de Washington concernant l'avenir de sa
présence en Irak. En effet, les États-Unis ont peur d'être confrontés à une
résistance semblable à ce qu'a connu Israël au Liban. Cela entamerait leur projet
impérial et éroderait le soutien populaire à l'intérieur du pays. Or pour que cette
résistance irakienne s'organise, elle a besoin d'une aide étrangère, qui pourrait bien
être la Syrie. Il faut donc comprendre les menaces à la Syrie comme une interdiction
faite à Damas de se mêler de la crise irakienne.
L'Irak est aujourd'hui un pays détruit qui a dû subir quatre semaines de bombardements
après 12 ans de sanctions, une première guerre contre les États-Unis et la guerre
contre l'Iran. Désormais l'Irak est soumis aux pillages et aux destructions, parfois
incités par des Américains d'après certains témoignages. Tout cela pour alimenter la
soif de pétrole et les juteux contrats de reconstruction ?
En prenant l'Irak, les néo-conservateurs et les sionistes de l'administration Bush
veulent construire un État faib le qui alimentera les bénéfices des entreprises
états-uniennes et ne contrariera plus les plans de Washington et Tel-Aviv. Ariel
Sharon compte bien profiter des guerres des États-Unis pour transformer le
Proche-Orient en une région où Israël aura le monopole des armes de destruction
massive. C'est pourquoi il pousse les États-Unis à attaquer la Syrie et l'Iran. Israël
espère également que cela privera les groupes de résistance palestiniens de leur
soutien, voire placera le Liban dans le giron israélien. Cela entraînerait la création
d'un État palestinien à la merci d'Israël, c'est à dire la constitution d'un petit
empire israélien sous la protection de l'empire global états-unien. (transmis
par Reseau Voltaire)
« Téhéran est notre prochaine cible »
Tehran
is our next target , The
Globe and Mail (Canada)
Michael Ledeen est éditorialiste régulier de National Review.
Il est l'auteur de The War Against the Terror Masters. Il détient la
chaire de la Liberté à l'American
Enterprise Institute. À ce titre, il fut l'un des principaux organisateurs du dîner
de gala du 26 février dernier au cours duquel le président Bush prononça son discours sur
l'avenir de l'Irak. Michael Ledeen est l'un des experts du cabinet de relations
publiques Benador
Associates.
La guerre contre le terrorisme doit se poursuivre et
l'Irak, comme l'a rappelé le président George
W. Bush n'était qu'une bataille dans cette guerre. L'Irak n'était d'ailleurs pas le
plus dangereux des États terroristes.
Ce douteux honneur revient à l'Iran, créateur du terrorisme islamique moderne avec le
Hezbollah, la plus meurtrière des organisations terroristes au monde, et ensuite vient la
Syrie. Il faut changer les régimes qui gouvernent ces pays, sinon ils nous attaqueront à
nouveau et tenteront de déstabiliser l'Irak pour nous empêcher de le reconstruire. Fort
heureusement, la guerre contre ces deux pays n'est pas nécessaire et les attaques polit
iques devraient suffire. Il nous faut soutenir l'opposition à ces régimes. Ces deux
dictatures sont vulnérables et un sondage iranien montre que 70 % de la population est
hostile à la « mollahcratie ».
L'Iran et la Syrie ont profité de l'année écoulée pour organiser des attaques
terroristes et des soulèvements populaires contres les États-Unis, sur le modèle du
Liban, espérant nous faire fuir. Beaucoup de dirigeants irakiens sont partis vers l'Iran
et de là au Soudan, même si Saddam Hussein en personne est parti vers Damas. Il y a peu
de chances que l'initiative diplomatique de Colin
Powell à Damas fonctionne et il faut donc lancer politiquement une révolution
démocratique qui commencera par l'Iran.
(transmis par Reseau Voltaire) |