Le Conseil européen examinera, le 24 février 2005, une
proposition du commissaire Franco Frattini
visant à interdire l'usage de la swastika et des symboles nazis dans l'ensemble de
l'Union européenne. Il s'agirait du premier texte européen d'harmonisation pénale des
limites légales de la liberté d'expression.
S'engouffrant dans cette brèche, l'ancien président de Lituanie, Vytautas Landsbergis (Vytautas Landsbergis est musicologue, ancien président de Lituanie. Il
est membre de la Fondation de
service politique (Paris) et fut administrateur du Committee for the Liberation of
Iraq.), et le député hongrois Joszef Szajer, ont saisi le
commissaire pour qu'il amende sa proposition et ajoute la prohibition de la faucille et du
marteau. Les deux parlementaires européens, rejoints depuis par de nombreux autres
députés d'Europe de l'Est, entendent assimiler nazisme, stalinisme et communisme.
Dans leur conférence de presse du 3 février, largement
relayée par Voice of America, il ont affirmé , ni plus ni moins, que la Seconde Guerre
mondiale était le fruit du Pacte germano-soviétique, et que les États-Unis avaient à
la fois vaincu le nazisme et le communisme. Dans une lettre publiée la par le Corriere
della Sera, M. Frattini se prononce pour cette double interdiction.
Lorsque l'on connait le soutien que les Etats-Unis ont
apportés pendant toute la première partie de la seconde guerre mondiale au régime nazi
dans sa lutte contre les "rouges" puis l'intégration des anciens dirigeants
nazis dans les services de renseignements états-uniens, on ne peut que s'inquiéter de
l'alignement de l'Europe sur l'impérialisme américain , digne héritier du régime nazi.
Rappelons que les Etats-Unis soutiennent le projet de
"Constitution" européenne sur lequel les peuples des différents pays de la CEE
doivent se prononcer dans les mois à venir. |