'New
justice' vs. Impunity . Lundi, Luis Moreno Ocampo,
un juriste argentin reconnu, est devenu procureur de
la Cour criminelle internationale
(CCI). La CCI peut donc aujourd'hui exercer ses fonctions. Elle permettra de juger les
pires criminels contre les Droits de l'homme.
Malheureusement, l'administration Bush continue sa campagne contre la Cour, même si les
États-Unis sont de plus en plus isolés sur ce point. Le 12 juin, Donald Rumsfeld a annoncé que
Washington ne ferait pas de nouvelles dépenses pour le nouveau quartier général de l 'OTAN à Bruxelles, si la
Belgique n'amendait pas sa législation qui autorise le jugement pour crime contre
l'humanité en Belgique de toute personne ayant commis des atrocités, et ce où que ce
soit dans le monde. De même Washington tente toujours d'obtenir que les opérations
militaires ayant reçus l'aval de l'ONU ne puissent voir les forces militaires y ayant
participé inculpées par la CCI. Les États-Unis tentent également d'exempter leurs
citoyens de tout jugement par la CCI. Les États-Unis estiment aujourd'hui qu'aucun de
leurs citoyens ne peut être jugé par la CCI car ils n'ont pas ratifiés le traité alors
que ce qui importe c'est que le territoire où l'acte a été commis ait signé le
traité. L'administration Bush compte également contourner la législation en signant des
accords bilatéraux avec des États pour que leur citoyens ne soient pas envoyés par les
gouvernements étrangers devant la CCI.
Si les État s-Unis parviennent à fournir une impunité à leurs citoyens, la justice
internationale perdra sa légitimité.
Kenneth Roth (directeur exécutif de Human Right Watch) repris par International Herald Tribune (France) . Transmis par
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