Si l'on se
dégage des émotions perturbatrices et limitantes, des conditionnements idéologiques
dominants, si on privilégie le libre-esprit et sa capacité d'analyse et de réflexion:
les écrans de fumées se dissipent et les voiles d'illusion se lèvent. Le dogme
idéologique du libéralisme qui règne sur l'ensemble de la planète place comme centre
et objectif permanent de tout acte et démarche: le profit financier. Tout doit être
prétexte et propice au "marché" c'est à dire occasion d'accroissement de plus
value financière. La production de biens matériels comme les activités de services et
les êtres humains se doivent d'être conçus comme "niche", "créneaux",
"segments" générateurs de profit.
Le rôle de l'Etat dans ce contexte est d'adapter en permanence l'organisation des
sociétés humaines aux besoins de profit exigés par les "opérateurs
économiques", une douce appellation visant à masquer la réalité de ceux qui
décident du sort de la planète.
Pour ce faire et éviter que la masse des êtres humains et chaque individu comprennent
ce qui se passe et se dont il sont l'objet, une mise en scène et un conditionnement des
esprits et de la pensée sont opérés dès la naissance. C'est le rôle assigné aux
systèmes éducatifs, aux médias, à la publicité: rendre évident et allant de soit le
rapport humain de soumission-domination (le travail salarié), la finalité des études
comme étant de trouver un "bon" travail (c'est à dire une adaptation aux
besoins des "opérateurs économiques"), l'acceptation des conditions fixées en
jouant sur les peurs (de la misère, de la la famine, de l'inadaptation au
"marché").
Pour faire assimiler pleinement par la pensée des citoyens cette "logique"
le système libéral joue sur les fonctions primaires de l'individu (notre cerveau
reptilien) articulant en toute situation la dualité peur-rassurance: chômage/garanties
ou petits boulots, maladie et vieillesse/assurance sociale et soins, menaces extérieures
et violences/polices et armée, l'individu / le collectif, le village et la région/les
grandes villes et capitales,...
Pour faire assimiler pleinement par la pensée des citoyens cette "logique"
les "acteurs économiques" s'achètent quelques "opérateurs"
spécialistes en les gratifiant de quelques attributs pré-établit de l'élite (selon les
critères dominants évidemment): gestionnaires politiques alignés sur la pensée
libérale, relais informatico-journalistique, ...
La double fonction assignée aux médias: faire du profit et mater la liberté de
l'esprit humain en alternant les "scoop" à faire peur (meurtre, morts sur les
routes, épidémies, guerre, dégradation,..) et le rêve (variétés et star-système,
réussite économique individuelle, produits miracles et salvateurs, élite
protectrice,...). Il s'agit de produire de l'illusion afin que l'humain ne se pose même
plus la question de sa réalité d'être, que l'écart entre le rêve et la réalité
matérielle engendre une tension paralysante source de souffrance et de violence.
Pendant que l'individu s'enferme dans ces séries de problématiques duelles et se
trouve déconnecté de la nature de sa réalité: le buizeness continue. La vie, la
naissance, la mort, l'éducation, la santé, la culture, la recherche, l'alimentation,
l'habillement, la vie sociétale, la démocratie, tous les domaines de la vie humaine sont
tous investis par les acteurs-prédateurs économiques en recherche de profit.
Le rôle des pouvoirs et forces politiques alignés sur la pensée libérale est
d'organiser la société à cette fin. Selon les besoins et les rapports de force ouvrant
ou limitant les appétits, les "acteurs économiques" utiliseront une gestion
dure et directe de l'état et des collectivités territoriales (droite) ou de gestion plus
déléguée des risques de remise en cause du système (social-démocratie). Le budget
public visera ainsi à orienter les masses financières au bénéfices des intérêts
privés sous quelques motifs que ce soit.
Il ne s'agit pas de diaboliser, de réduire sa perception à une dichotomie mais de
voir si cette grille d'analyse fonctionne. Et c'est le cas.
Ainsi toute décision de gouvernement ou de dirigeant de collectivités sociétales,
aligné sur le dogme du libéralisme, aura pour but de favoriser le profit de quelques
super-acteurs économiques et de masquer à la population ce fait. Ainsi s'explique que
les mêmes groupes et même groupes d'actionnaires se retrouvent dans toutes les
opérations à profits. Le rôle de chaque État national sera de défendre au mieux les
intérêts de ses super-acteurs économiques nationaux (la répartition des marchés)
Ainsi s'explique l'hégémonisme, l'impérialisme, la domination, le colonialisme, la
guerre, le salariat,.... et le mal-être des êtres humains.
Essayez d'appliquer à toute situation politique cette grille d'analyse et
vérifiez par vous-même si elle est valide, malheureusement. |