Pour Paul Bremer,
nomé par GW.Bush à la tête de l'autorité d'occupation de l'Irak, le programme ne
s'arrête pas à ce pays. Au menu des futures guerres d'agression: Libye, Syrie, Soudan,
Iran, IRA
Paul Bremer
a été ambassadeur spécial chargé de la lutte antiterroriste sous l'administration
Reagan et est directeur du cabinet Kissinger Associates. Le Wall Street
Journal reproduit une ancienne tribune de "l'ambassadeur" Paul Bremer III,
qui avait été publiée il y a sept ans. Il y préconisait le renforcement de la lutte
anti-terroriste ; la mise en demeure de la Libye , de la Syrie et du Soudan ;
l'isolement de l'Iran ; et des sanctions contre l'armée républicaine irlandaise
(IRA). Bremer, qui n'avait pas été écouté par Bill Clinton, vient d'être nommé par
George W. Bush à la tête de l'autorité d'occupation en Irak pour y appliquer ses
thèses. Bien qu'il soit diplomate de carrière, il dépend hiérarchiquement du Pentagone
et non du département d'État. Les menaces militaires qu'il énonçait en 1996 doivent
donc être prises au sérieux aujourd'hui. ( Quoi qu'il en soit, la politique de
l'administration Bush en Irak est vivement critiquée aux États-Unis mêmes. Le sénateur
Joseph Lieberman dénonce dans le Boston Globe l'arrêt de la
recherche des armes de destruction massive et la main mise états-unienne sur le pétrole
irakien. Tout cela ne convaincra pas le reste du monde que Washington ai entrepris une
guerre de libération. )
« Les amis des terroristes doivent payer le
prix »
Paul Bremer III est l'administrateur états-unien à
Bagdad. Il a été ambassadeur spécial chargé de la lutte antiterroriste sous
l'administration Reagan et directeur du cabinet Kissinger Associates. Le Wall Street Journal
choisit aujourd'hui de reproduire cette tribune du 5 août 1996 avec le sous-titre « Ce que le président Clinton aurait dû faire ». Cette
tribune faisait suite à un attentat contre des soldats américains en Arabie saoudite, le
12 juin 1996, et à l'explosion du vol 800 de la TWA, le 17 juillet (la thèse de
l'attentat n'a jamais été formellement prouvée). La page éditoriale du Wall
Street Journal est dirigé par Max Boot du cabinet de relations publiques Benador
Associates.
"Si le président Bill Clinton veut être
sérieux dans son combat contre le terrorisme, il doit rassembler le National Security Council et leur tenir ce
discours : Les États-Unis ne doivent pas faire de concession avec le terrorisme et
nous devons montrer que les pays qui soutiennent le terrorisme et les terroristes
eux-mêmes ne seront jamais à l'abri. J'ordonne que les mesures suivantes soient
prises : Le directeur du FBI
doit doubler en deux mois le nombre de ses informateurs sur les terroristes basés aux
États-Unis; La CIA doit restaurer les
postes budgétaires de la lutte antiterroriste; L'Attorney général doit faire expulser
des États-Unis toutes personne suspectée d'implication dans le terrorisme; Le département d'État doit restaurer le
poste d'ambassadeur spécial chargé de la lutte antiterroriste et me proposer trois
candidats dans les 24 heures; Le département d'État doit avertir la Libye, la Syrie,
l'Iran et le Soudan qu'ils doivent mettre fin à leur soutien au terrorisme, expulser les
terroristes vivant sur leur territoire et cesser de chercher à développer des armes de
destruction massive sous peine d'être frappés. Dans le cas
de la Libye, de la Syrie et du Soudan, le Pentagone doit me fournir une liste de cibles dans
les 48 heures. Le secrétaire d'État doit prévenir ses homologues en
Europe et au Japon du contenu du message à l'Iran et leur faire comprendre qu'ils doivent
cesser de soutenir politiquement et commercialement Téhéran. Le secrétaire d'État doit
prévenir Gerry Adams
qu'il n'est plus le bienvenu aux États-Unis tant que le Sinn Fein/IRA poursuivra des actes terroristes. Je ne veux
pas de discussion sur ce sujet hors de la Maison-Blanche et que les États-Unis parlent par
leurs actes et non leurs discours. "