Claire Mahon et Karyn Palmer détaillent dans The
Age les dispositions du projet de loi sur les pouvoirs
de l'Agence australienne du renseignement de sécurité. Si celle-ci
était adoptée, les services secrets se verraient doter de pouvoirs de police. Ils
pourraient placer des suspects en garde à vue une semaine, pratiquer la torture en toute
impunité, et faire condamner les récalcit rants à cinq ans de réclusion criminelle.
How the ASIO bill
ravages your civil rights ( The
Age Australie) par Claire Mahon et Karyn Palmer , juristes au Law Institute de Victoria en Australie.
Aujourd'hui, en Australie, vous pouvez être arrêté chez
vous ou sur votre lieu de travail et être détenu pendant sept jours pour interrogatoire.
Vous n'avez rien fait, mais vous détenez des informations qui intéressent l'Australian Security Intelligence
Organisation (ASIO). Si vous refusez de coopérer, vous pouvez être condamné à cinq
ans de réclusion. Vous n'aurez droit à un avocat que si vous en connaissez un
nominalement et que vous le désignez. Ce dernier ne pourra de toute façon pas intervenir
pendant l'interrogatoire et il pourra être récusé par l'ASIO. Pendant la période
d'interrogatoire vous ne pourrez pas contacter votre famille ou vos amis. Les agents
chargés de vous interroger ne pourront pas vous frapper, mais comme leur identité est
ultra secrète, s'ils vous frappent vous ne pourrez pas porter plainte.
C'est ce genre de mesure qui est prévu par l'ASIO Bill, une loi qui sera adoptée car
l'opposition a accepté de la voter contre quelques menus aménagements. Cette loi
anti-terroriste revient sur des droits fondamentaux comme le droit au silence ou la
présomption d'innocence et limite fortement les droits de la défense. Cette loi est un
grave danger pour les libertés fondamentales des citoyens australiens.
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