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Actualités

01 Janvier 2005

Résistance contre l'occupation Etats-Unienne en Irak

les communiqués des forces d'occupation et de de la Résistance

Ci-dessous les communiqués -boycottés par les médias occidentaux- de la Résistance à télécharger (format Pdf , taille et poids variables) . Les points de vues antagonistes des forces en présence.

| Janvier n° 1 | Janvier n°2 | Janvier n° 3 | Janvier n°4 | Janvier n°5 | Janvier n°6 | Janvier n°7 |
transmis par Réseau Voltaire

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Pas de vote pour la moitié des Irakiens !
Des candidats... anonymes.
La moitié des partis qui boycottent
Une force occupante qui bafoue les conventions de Genève et de La Haye tout en mettant sur pied des escadrons de la mort comme en Amérique latine...
Les auteurs de L'Irak face à l'occupation, Mohamed Hassan & David Pestieau montrent pourquoi la résistance s'est renforcée...

Démocratiques ces élections? On peut en douter fortement. D'abord, une majorité d'Irakiens n'iront pas voter. Même le général en chef des troupes américaines US en Irak, Thomas Metz, l'a admis. «Des parties significatives de 4 provinces irakiennes sur 18 ne sont pas assez sécurisées pour que le vote ait lieu» .Ces 4 provinces composent le coeur de l'Irak. La moitié de la population y vit. Il s'agit des provinces de Bagdad et Anbar (comprenant Fallujah et Ramadi) à l'Ouest. De celle de Nineveh comprenant Mossoul, la deuxième ville du pays. Enfin de celle de Salahadin (comprenant Tikrit). L'exclusion de ces provinces du scrutin lui enlève déjà toute représentativité.


Ensuite, si 75 partis et 9 coalitions électorales participent au scrutin , plus de 70 partis le boycottent. Les figures les plus connues qui se présentent sont mises en avant depuis des mois par les médias pro-occupation contrôlés par les Etats-Unis. Et ces partis sont largement financés par des ONG américaines.
Et comble du comble, la plupart des candidats seront anonymes. Oui, vous avez bien lu: la plupart des 275 candidats qui composent chaque liste sont représentés sur le bulletin de vote par ... rien du tout. Et l'immense majorité des affiches électorales aux murs des villes sont celles de personnes qui ne présentent pas. Celle du grand ayotallah Ali al-Sistani. Mais aussi celle de Qassem, président d'Irak de 1958 à 1963. Tandis que la «fédération générale de la jeunesse irakienne» qui se présente aux élections a pour tête d'affiche... Ronaldinho, le célèbre joueur de football brésilien!


Quant aux observateurs internationaux, obligatoires au Venezuela ou en Ukraine, ils seront absents d'Irak. Un organisme contrôlera le déroulement des élections depuis... Amman en Jordanie . Enfin, last but not least, ces élections se déroulent après une modification profonde de toutes les lois irakiennes par l'occupant américain. Or «suivant les conventions de Genève et de La Haye, la force occupante n'a pas l'autorité de changer les lois d'un pays occupé».


Entre-temps, le Pentagone a mis sur pied des escadrons de la mort, dans une opération connue sous le nom de code «Option salvadorienne», en référence à ce qui s'est passé dans ce pays d'Amérique centrale dans les années 80. C'est-à-dire l'assassinat systématique de milliers d'opposants connus ou supposés du régime en place. . Ces élections démontrent ainsi ce qu'est la démocratie impérialiste américaine: le libre choix entre les différents partis pro-US, même si c'est par une petite minorité de la population, même si c'est par la terreur contre tous ceux qui s'opposent à l'occupation.


200.000 insurgés, affirme le chef de l'espionnage irakien
«Une minorité de terroristes sunnites veut empêcher la victoire de la majorité chiite» affirment les grands médias à l'approche des élections irakiennes du 30 janvier. «Peut-on ainsi résumer la situation?» nous demandait récemment un journaliste de France-Info (chaîne d'info en continu)
La division en Irak ne se situe pas entre sunnites et chiites . Les 4 provinces qui ne participeront pas aux élections sont des régions multi-ethniques. La résistance opère aussi dans le Sud irakien, à majorité chiite. L'expert militaire américain Anthony Cordesman admet qu'il y a jusqu'à 7 attaques majeures par semaine à Bassorah, la principale ville du Sud.


Et des mouvements chiites importants s'opposent aux élections. Le 16 janvier, des milliers de manifestants, partisans du leader chiite Moqtada Al-Sadr, se sont rassemblés devant le Ministère du pétrole. Parmi eux des ouvriers du secteur pétrolier, qui protestent contre les pénuries d'électricité et de...pétrole. «Il est vraiment dérangeant de voir tous ces politiciens uniquement intéressés par les élections. Ils devraient plutôt rencontrer les besoins de base des gens» affirmaient les manifestants.


Le célèbre journaliste britannique Robert Fisk affirme que ce sont les élections organisées par l'occupant qui peuvent développer des divisions religieuses. «Le véritable problème, ce n'est pas tellement la violence. La plus grande menace pour la démocratie est qu'avec quatre provinces contenant la moitié de la population de l'Irak en état d'urgence et la plupart de ces villes dans les mains des rebelles, ces élections aggraveront les différences entre sunnites, chiites et kurdes comme jamais auparavant.» Car les Américains ont déjà prévu de désigner eux-mêmes des représentants sunnites comme «députés» de ces provinces.


Ces élections n'offrent pas d'espoir à la majorité des Irakiens qui se tournent toujours davantage vers la résistance. Le général Mohammed Shahwani, chef de l'espionnage irakien pro-US, a dû l'avouer: «Je pense que la résistance est plus importante que l'armée américaine. Je pense que la résistance est composée de plus de 200.000 hommes...» Interrogé sur les raisons de l'ampleur de cette résistance, il a admis: «Les gens en ont marre après deux ans sans amélioration. Ils en ont marre de l'insécurité, du manque d'électricité, ils sentent qu'ils doivent faire quelque chose. Et je dirai qu'ils ne sont pas en train de perdre.»


Les Etats-Unis ne sont pas en Irak pour résoudre l'insécurité et arrêter les dangers de guerre civile. Au contraire. Ce sont eux qui développent depuis deux ans les contradictions ethniques et religieuses. Ce sont eux qui sont la première cause d'insécurité et les principaux responsables des 100.000 morts Irakiens jusqu'à aujourd'hui.

Contact : ali.mohamed@pandora.be  & david.pestieau@solidaire.org

Voir aussi: La vietnamisation de l'Irak :
http://www.michelcollon.info/articles.php?dateaccess=2005-01-25%2023:13:04&log=invites

Irak :la dévastation
http://www.michelcollon.info/articles.php?dateaccess=2005-01-17%2010:19:40&log=invites

 

Bulletin d'informations sur les luttes féministes et sociales en Irak - n° 9

"Parce que nous nous sommes opposé-es à la guerre en 2003, nous nous opposons à l'occupation aujourd'hui. Parce que nous sommes des militant-es du mouvement social et féministe ici, nous soutenons le mouvement féministe et social en Irak."

Répression sanglante de la grève des ouvriers du textile à Kut   |  Les ouvriers de l’industrie des produits chimiques et plastiques de Bagdad opposent leurs revendications à la direction  |  La Fédération Irakienne des Syndicats (IFTU) aide le gouvernement Alawi à en finir avec les protestations ouvrières  | Les travailleurs de la centrale électrique de Nassiriyah sont en grève   |  Les élections irakiennes, illusoires, doivent être boycottées et défaites

 

Répression sanglante de la grève des ouvriers du textile à Kut

Les méthodes fascistes de répression violente du régime Baas sont encore les bienvenues ; et c’est par elles que la nouvelle autorité irakienne répond aux revendications des travailleurs en Irak.

 

Alors que des milliers d’ouvriers de l’industrie textile, dans la cité irakienne de Kut, ont demandé la hausse de leurs primes de risque, qui sont pour l’heure triviales et sans rapport avec le danger réel que les travailleurs encourent dans ce secteur où les normes de sécurité ne sont pas respectées, l’administration a recouru aux basses manœuvres, a menti et a menacé d’emprisonner les ouvriers et d’éliminer les militants.

Les ouvriers demandaient 12.000 dinars irakiens comme prime de risque, tandis l’administration tentait d’en réduire le montant.

Les ouvriers ont organisé un rassemblement contre ces mesures et ont demandé au directeur quelle personne clef se cachait derrière la mauvaise conduite de l’administration. Ce directeur, en collaboration avec le gouverneur de la ville, a appelé des groupes armés pour en finir avec la protestation. Des groupes d’hommes armés et masqués, prétendument des Gardes Nationaux, ont pillé le lieu, et ont commencé à tirer sur les travailleurs désarmés, blessant quatre ouvriers et arrêtant onze autres, qui ont été relâché après interrogatoires.

De tels incidents se déroulent alors que le Ministère de l’Industrie, et sa récente circulaire, interdisent aux travailleurs l’établissement de leurs organisations syndicales et toute activité syndicale.

Au lieu d’être inculpé, le directeur, M. Abdulla Alrawi, fut transféré au quartier général du Ministère. En supprimant les droits syndicaux en Irak, le ministère et l’actuelle autorité remettent au goût du jour les méthodes fascistes de terreur et de déni des libertés publiques de l’ancien régime, alors qu’ils abreuvent le peuple, dans le même temps, de bonnes paroles sur la démocratie et les élections.

La réponse des travailleurs à cette répression sera la généralisation de leur protestation, pour imposer la satisfaction de leurs revendications à l’autorité fantoche appuyée par l’occupation.

La FSCO reste en première ligne de la lutte des ouvriers pour leurs justes revendications. Elle invite les ouvriers à élargir et à généraliser leur mouvement de protestation contre les autorités, qui ne comprennent aucun autre langage.

 

Les ouvriers de l’industrie des produits chimiques et plastiques de Bagdad opposent leurs revendications à la direction

En dépit de l’augmentation massive des prix, spécialement ceux du pétrole, de la nourriture, des transports et d’autres nécessités basiques du quotidien, les travailleurs de cette compagnie font face aux conditions de vie difficiles et continuent à lutter pour rendre victorieuses leurs revendications et améliorer leurs conditions de vie. Cependant, nous nous sommes rendus compte que la direction de cette compagnie, au lieu de traiter ces revendications, y répond toujours par des promesses, des excuses bidon et bien souvent en menaçant ou en mettant à la porte les travailleurs, voir même en usant de persécutions physiques.

Les travailleurs, qui ont déjà assez souffert sous le précédent régime, cherchent à faire progresser leur situation afin de pouvoir exprimer librement leurs revendications et améliorer leurs conditions de vie misérable. Mais ce sont les mêmes politiques fascistes de l’ancien régime qui sont encore en vigueur en Irak, se traduisant par des punitions, des licenciements, des menaces et la corruption, qui est à la base de l’exploitation des ouvriers, les confrontant à la violation de leurs droits les plus rudimentaires.

Les travailleurs de la compagnie nationale de l’industrie des produits chimiques et plastiques de Bagdad ont demandé à la direction de répondre positivement à leurs revendications. La direction devra répondre sérieusement aux demandes suivantes :

1 - Les augmentations de salaire devront être proportionnelles à l’inflation économique. 2 - Les heures supplémentaires seront abolies. 3 - Le paiement des salaires des 25 ouvriers qui ont été punis par la direction. 4 - Le redistribution des profits annuels de la compagnie aux les ouvriers 5 - Le paiement de compensations salariales prenant en compte les risques professionnels et les accidents du travail. 6 - La réintégration de l’ouvrier Alla Salman sur son lieu de travail. 7 - La prévention contre toutes les menaces pesant sur les ouvriers.

Le comité préparatoire pour l’établissement des Conseils ouvriers de la compagnie nationale de l’industrie chimique et plastique.

Le 05/01/2005

 

La Fédération Irakienne des Syndicats (IFTU) aide le gouvernement Alawi à en finir avec les protestations ouvrières

 

Bien que les dirigeants de la Fédération Irakienne des Syndicats (IFTU) et ses représentants se posent en défenseurs des droits ouvriers et de la liberté syndicale, les activistes du Syndicat de la Mécanique, une branche d’IFTU dans la Compagnie des Manufactures Pétrochimiques et Plastiques, ont tenté d’empêcher les travailleurs d’établir leurs propres syndicats et d’élire leurs vrais représentants.

En collaboration avec l’administration de cette compagnie, ils ont agité des menaces d’emprisonnement et de mort contre les ouvriers pour les obliger à terminer une grève organisée plus tôt ce mois. Ils ont justifié ces actions oppressives en se référant aux résolutions du gouvernement Alawi, qui interdisent les activités syndicales libres en désignant IFTU comme syndicat légal unique.

Ce syndicat a publié des cartes syndicales et a forcé les travailleurs à les prendre et à payer des cotisations, en les déduisant directement de leurs salaires, alors que ce même syndicat s’oppose aux travailleurs et défend l’administration.

Ce syndicat a aussi ordonné aux travailleurs qui ont participé à la grève de payer 8 millions de dinars irakiens en compensation à la compagnie pour ses pertes, ou à faire face à la répression.

Les véritables syndicats ne devraient être formés par Iyad Alawi , et ne devraient attendre de permission de son gouvernement. Les actes des syndicats gouvernementaux sont des violations illégales des drois ouvriers. Ils constituent une reproduction des traditions fascistes utilisées contre les travailleurs irakiens depuis des décennies.

Il est utile de mentionner que les travailleurs des Manufactures Pétrochimiques ont formé leurs propres syndicats et élu leurs représentants. Plusieurs travailleurs ont rejoint ce nouveau syndicat et empêché le syndicat gouvernemental de l’administration de continuer à mettre en oeuvre ses activités.

Ces violations des droits ouvriers doivent s’arrêter et les autorités ne doivent plus être autorisées à interférer dans les affaires des travailleurs. IFTU agit comme un appareil du gouvernement plutôt que comme un représentant des travailleurs ; même s’il tente d’apparaître comme un défenseur des libertés syndicales et des droits des travailleurs devant la communauté internationale. Il ne doit pas être autorisé à imposer les résolutions d’un gouvernement illégitime.

Fédération des Syndicats et Conseils Ouvriers d’Irak (FSCOI)

10 Janvier 2005

Les travailleurs de la centrale électrique de Nassiriyah sont en grève

Les travailleurs de plusieurs secteurs industriels et des services sociaux ont lancé un mouvement pour l’amélioration de leurs conditions de vie. Après les mouvements dans le secteur des boissons fraîches, du textile et de l’électricité, les travailleurs et travailleuses de la plus grande centrale électrique du pays ont lancé une grève pour obtenir également de meilleures conditions de vie et de travail. Ils demandent également l’amélioration des performances de la centrale, car les habitants de la ville souffrent de longues coupures de courant. La classe ouvrière a déjà montré sa capacité à combattre les lois qui dénient le droit de grève et de rassemblement pour les travailleurs et travailleuses du secteur public. Ces lois mises en place par le régime baathiste sont toujours employées par l’administration actuelle chaque fois que les luttes ouvrières s’intensifient. La Fédération des conseils ouvriers et syndicats en Irak soutient pleinement cette grève.

 

Federation of Workers’ Councils and Unions in Iraq Bab Al-Sharki, Al Rasheed St., Old Labor Union Bldg. Baghdad, Iraq tel. 07734704742

 

Les élections irakiennes, illusoires, doivent être boycottées et défaites

Population d’Irak !

Afin d’aller de l’avant dans leurs plans communs, d’imposer un état et un gouvernement religieux et ethnocentrique au peuple d’Irak et de continuer encore le cours actuel des événements - qui a poussé la société irakienne dans le développement du scénario noir et l’a transformé en terrain propice pour la course terroriste qui oppose l’Amérique et l’Islam politique - les U.S.A. et les forces islamiques et ethnocentriques pro-U.S.A. tentent d’organiser une tromperie sous le nom d’"élections".

Généralement, les élections libres peuvent être un cadre dans la lutte des masses pour leurs revendications et objectifs. Cependant, l’opération qui va être organisée en Irak est une tromperie, qui ne respecte pas les normes de bases afférentes aux élections. Car il se sent responsable et veut donner une occasion à la population et aux forces politiques d’intervenir et de s’occuper de leurs affaires propres au milieu de ce scénario noir, le Parti communiste-ouvrier d’Irak, en dépit de sa clarté sur l’essence véritable de ce projet, a posé ses conditions pour des élections libres et conscientes propres à décider du régime futur. Mais les forces qui sont à l’initiative de ces élections, en raison de leurs buts politiques, étaient peu disposées à écouter nos propositions, et à répondre aux exigences requises pour une intervention libre et consciente des populations.

Puisque la liberté politique illimitée et inconditionnelle d’informer la population de leur politique et de leur alternative, n’est pas garantie pour toutes les forces politiques ; puisque tous les partis qui participent aux élections qu’on nous propose n’ont pas des opportunités et des équipements égaux, notamment au niveau de l’accès au médias ; et puisqu’il n’y a pas assez de temps pour toutes les parties pour défendre leur politique et leurs projets dans un climat libre et stable ; les gens n’ont pas l’opportunité de voter en connaissance de cause et en étant vraiment informé. En revanche, les forces islamiques et ethnocentriques réactionnaires, alliées avec l’Amérique, poussent la population à accepter cette mascarade, et veulent obtenir son consentement pour un projet politique dont on a déjà décidé qu’il lui serait imposé.

Puisqu’il n’est aucunement garanti que les masses pourront exprimer leurs votes librement pour leurs propres alternatives sans subir les menaces des milices religieuses et ethnocentriques, et puisque les mesures nécessaires pour des élections libres protégées du trucage ne peuvent être assurées en l’absence de la supervision d’une force neutre dans le conflit actuel en Irak, ce processus ne peut être protégé contre les violations de différents groupes. Par conséquent, quel que soit le résultat des élections, il ne représentera aucunement la population. Dans ces conditions dangereuses de manque total de sécurité, rien d’autre qu’une farce ne peut être organisée sous le nom d’élection.

Pour finir, la résolution de la question du Kurdistan irakien, liée à son histoire particulière et qui exige une issue politique, reste suspendue ; et puisque le peuple du Kurdistan n’a pas l’occasion de décider, lors d’un référendum, de la continuation de sa présence dans l’Irak ou de sa séparation dans un état indépendant, ces élections revenant à entériner et à assumer l’annexion forcée du Kurdistan, celle-ci sera légitimée par la participation du peuple du Kurdistan.

Les forces, qui sont derrière ce simulacre, ne prévoient en aucune manière la tenue d’élections libres et ne sont pas prêtes à accepter les résultats de telles élections. Tous leurs plans et objectifs se résument à ajouter une parcelle de légitimité à leurs projets réactionnaires en faisant croire que les irakiens les soutiennent. Personne ne peut soutenir que les conditions et le cadre nécessaires pour tenir des élections sont réunies actuellement. En plus de tous ces facteurs, l’absence d’un niveau minimum de sécurité pouvant assurer la participation même des masses aux élections indique que ces dernières ne sont qu’un canular.

Tout cela prouve que la question du régime et du gouvernement dans la société irakienne, dans les circonstances présentes, ne sera pas résolue par des élections. La résolution de ce problème exige la montée en avant des larges masses du peuple autour d’une alternative communiste révolutionnaire, pour débarrasser la société des forces du scénario noir, et remettre le pouvoir législatif et l’administration dans les mains des masses elles-mêmes.

Masses éprises de liberté !

Nous vous appelons à ne pas participer à ce jeu et à ne pas laisser ces forces utiliser votre consentement pour imposer leurs projets réactionnaires à la société. Tous les efforts des pôles qui participent à ces projets, que ce soit par de prétendues élections ou en usant de la violence, visent à imposer un état réactionnaire et fantoche, religieux, ethnocentrique et clanique, qui est en contradiction fondamentale avec les demandes, les aspirations du peuple épris d’égalité et à la recherche de la liberté en Irak. Ces élections doivent être boycottées, et bien plus, elles doivent être contrecarrés, car elles sont un plan pour empêcher l’accession du peuple à la souveraineté. Ne participez pas à ces élections, boycottez-les et ne vous associez pas aux projets politiques de l’un ou de l’autre pôle de l’actuel conflit terroriste. Mobilisez votre force, avec le Parti communiste-ouvrier, pour contrecarrer ce canular et ce simulacre et pour arracher le pouvoir des mains des forces du scénario noir, pour reconstruire le pouvoir des masses. Organisez et unissez vos rangs autour de notre parti, pour établir un gouvernement laïc et non-ethnocentrique, basé sur la volonté des populations, et qui pourra satisfaire les revendications les plus pressantes de la société : la sécurité, le pain, la liberté et la reconstruction de la société civile.

15ème Plenum du Comité central du Parti Communiste-ouvrier en Irak

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Vous pouvez également télécharger le bulletin Solidarité Irak n° 7 > http://www.solidariteirak.org/IMG/pdf/bulletin_7-2.pdf

Les informations ont été traduites depuis l'arabe et l'anglais par des militant-es de Solidarité Irak Toute aide est bienvenue pour les traductions, notamment à partir de l'Arabe et du Kurde, mais aussi du Farsi, du Turc, de l'Anglais, ou d'autres langues. Elles constituent un soutien important pour les camarades en lutte en Irak.

Vous pouvez aussi contribuer faire connaître ces informations en plaçant un lien vers www.solidariteirak.org sur votre site ou votre page personnelle. Vous pouvez également aider matériellement les organisations féministes et sociales en Irak, en envoyant vos dons à l'ordre de l'Entraide, à l'adresse suivante : Solidarité Irak, 2 rue Colpin 59000 Lille.

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