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3 Juin 2003

Les USA doivent contrôler les systèmes militaires et civils de communication de la planète
Inexorablement, l'Empire poursuit son développement. Jaap de Hoop Scheffer apporte, dans le Washington Times, le soutien des Pays-Bas au projet de substitution de l'OTAN à l'ONU. Il propose même que l'Alliance atlantique déploie une force d'interposition en Palestine. Cette suggestion permettrait aux États-Unis de maintenir le statu quo en déchargeant Tsahal du poids de l'occupation des Territoires palestiniens et en le transférant sur les Européens. Elle intervient alors que les États-Unis ont laissé entendre au G8 qu'ils souhaitaient négocier seuls le suivi de la feuille de route, en écartant l'Union européenne, la Fédération de Russie et l'ONU. L'ambassadeur Robert D. Blackwill pourrait être chargé de superviser l'évolution du conflit aux côtés de John Stern Wolf. Dans le Washington Post, Robert S. Walker et John W. Douglass appellent l'administration Bush à investir dans le perfectionnement du système GPS et à faire échouer le projet européen Galileo par tous les moyens.   Jeremy Rifkin relève dans le Los Angeles Times que l'affrontement entre les deux rives de l'Atlantique ne fait que commencer. Après la querelle sur l'attaque de l'Irak vient celle sur les OGM.

« La haute compétition des satellites » (Satellite competition high) par Robert S. Walker et  John W. Douglass (R.S Walker: ancien président de la commission des Sciences de la Chambre des représentants, président de la Commission sur le futur de l'industrie aérospatiale états-unienne, président de Wexler and Walker Public Policy Associates. (J.W. Douglass: membre de la Commission, président de l'Aerospace Industries Association, ancien assistant au secrétaire à la Marine pour la recherche sur les systèmes de défense). publié par le Washington Times (États-Unis)

Si la guerre en Irak a démontré que les États-Unis restaient les leaders incontestés dans le domaine aérospatial militaire, les problèmes économiques ont porté un rude coup à l'aviation civile états-unienne. Dans le même temps l'Union européenne est en train de développer une alternative au système GPS, le programme Galileo. Si ces deux systèmes sont développés, cela signifiera qu'il existera deux standards différents en Europe et dans le reste du monde. Mais si un seul domine, c'est la nation qui le contrôlera qui établira les standards de guidage et de navigation internationaux civils et militaires. Le système GPS doit donc être modifié pour être plus performant que ne pourra l'être le système Galileo afin de décourager les Européens de lancer ce système concurrent.
Si aujourd'hui, l'aviation civile se porte mal, le marché devrait se revitaliser bientôt. Il ne faut pas sous-estimer la concurrence européenne et la meilleure prévention contre cette concurrence est une industrie aérospatiale forte, ce qui suppose des investissements substantiels du gouvernement ainsi que de nombreux programmes militaires aboutissant à de nouvelles technologies. Il faut aussi continuer les discussions avec l'Europe pour fixer les standards de navigation. Les investissements que nous faisons aujourd'hui sont ceux qui posent les fondations de la sécurité militaire et économique des États-Unis dans les années à venir.

« Que veulent les États-Unis ? »  par Richard Haass (directeur du planning du département d'État), publié par Le Figaro (France) et diffusée par Project Syndicate.

La question qui dominera le sommet du G8 est : que veut l'Amérique dans le monde ? Aussi, il peut être utile de rappeler les objectifs des États-Unis.
Notre politique étrangère est flexible et l'action en Irak n'est absolument pas un modèle rigide politique sur la base duquel tout sera décliné. Chaque action dans le monde sera adoptée en fonction des réalités locales. Si notre armée est un élément essentiel de notre action sur la scène internationale, elle n'est qu'un des moyens à notre disposition. Le partenariat international est un autre aspect, indispensable dans la guerre au terrorisme. Les institutions internationales sont une aide précieuse quand elles sont organisées de manière efficace, ont des mandats réalistes et que leurs membres ont des normes et des objectifs communs. L'OMC en est un bon exemple. Le multilatéralisme est davantage couronné de succès lorsqu'il est fondé sur une convergence des intérêts. C'est pourquoi, si l'ONU est parfois la mieux placée pour traiter les objectifs de politique extérieurs des États-Unis, l'Amérique se réserve le droit d'agir seule ou avec une coalition ad hoc quand les Nations unies sont impuissantes. Aujourd'hui, les différents pôles du monde n'ont pas de positions inconciliables. Cela offre la possibilité de régler les défis communs auxquels nous sommes confrontés.

 

Un nouvel OTAN est nécessaire (A new NATO needed) par Jaap de Hoop Scheffer (ministre des Affaires étrangères chrétien-démocrate des Pays Bas), publié par le Washington Times (États-Unis) .

Les besoins de sécurité commune des États-Unis et de l'Europe sont de plus en plus importants. Le monde est un endroit dangereux et nous ne pouvons faire face que rassemblés aux menaces, telles que le terrorisme ou la prolifération des armes de destruction massive. Les coalitions ad hoc manquent de la stabilité et de la transparence qui sont la marque des organisations internationales permanentes.
Depuis la fin de la Guerre froide, l'OTAN. s'est adaptée aux nouvelles situations et a joué un rôle central dans la stabilisation et la démocratisation des États d'Europe centrale et orientale. L'Union européenne et l'OTAN ont travaillé main dans la main. Si l'Europe a pris de plus en plus d'importance dans cette tâche, l'engagement états-unien reste vital. L'OTAN est en train d'entamer une seconde mutation pour pouvoir agir hors d'Europe, là où naissent les menaces. L'OTAN pourrait ainsi, outre son action de maintien de la paix en Afghanistan et en Irak, offrir une force de maintien de la paix pour mettre un terme au conflit israélo-palestinien. Ces missions nécessitent des forces flexibles, rapides et modernes.
L'OTAN n'est pas obsolète et chaque nouvelle crise offre de nouvelles opportunités. Cet effort collectif nécessite un investissement politique et militaire constant pour apporter de nouvelles réponses aux menaces collectives. Le Sénat a ratifié l'accession de sept nouveaux États et ces pays vont prendre part à la seconde transformation.

(transmis par Reseau Voltaire)

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